Alors que le taux d'avortements à Bombay, à l'ouest de l'Inde, a augmenté de 10% en
2013, Mgr Savio Fernandes, évêque auxiliaire catholique de la ville, a rappelé la
sacralité de la vie humaine. En Inde, la plupart des IVG ont pour but d'éliminer les
filles à naître, provoquant ainsi un grave déficit de femmes dans le pays.
Cette
hausse du taux d'avortement est la plus importante depuis sept ans, indiquait le 6
mai l'agence d'information catholique "AsiaNews". Pour Mgr Fernandes, cette augmentation
peut avoir plusieurs causes. Il cite notamment les préjugés contre les filles, largement
répandus dans la société indienne, mais aussi la pauvreté croissante, l'extension
d'une culture de la mort et l'inclination à rejeter Dieu aux périphéries de l'existence.
Pour le prélat, le système d'éducation et le gouvernement devraient enseigner la sacralité
de la vie humaine.
Un grave problème démographique
L'équilibre
entre les sexes était en 2013 en moyenne de 940 femmes pour 1'000 hommes, en Inde.
Mais les chiffres diffèrent grandement selon les régions. L'Etat de Haryana possède
par exemple un taux de 877 femmes pour 1'000 hommes. Cinq avortements sur sept seraient
de nature "sélective", indique "AsiaNews".
Pour limiter cette inquiétante évolution,
les autorités indiennes ont interdit aux praticiens de déterminer le sexe de l'enfant
avant la naissance. La nouvelle loi, facile à contourner, n'a cependant pas infléchi
la courbe des avortements. (apic/asian)