« Poigne de fer » pour lutter contre les actes anti-arabes
(RV) Entretien - C’est d’une « poigne de fer » que les autorités israéliennes
veulent lutter contre les actes racistes anti-arabes. Le ministre de la Défense veut
mettre un terme à des actions racistes, qui vise, selon lui, à « nuire les Arabes
uniquement parce qu’ils sont arabes ». Dernier épisode en date, l'arrestation
de mineurs juifs. Ils sont soupçonnés d’avoir tagué des graffitis haineux. Dimanche
la ministre de la Justice, Tzipi Livni, a qualifié ces actes de « terrorisme ».
Un
avis que partage Mgr William Shomali. Le vicaire patriarcal pour Jérusalem
a jugé les propos des autorités rassurants. Il est interrogé par Antonino Galofaro
La police israélienne
a arrêté quatre mineurs juifs de 13 à 15 ans soupçonnés d'avoir tagué des graffitis
tels « Le prix à payer » ou à la gloire du défunt rabbin Kahane, ce chef du mouvement
Kach d'inspiration raciste anti-arabe, sur un bulldozer et une citerne dans un chantier
au nord-ouest de Jérusalem, a indiqué lundi une porte-parole de la police, Louba Samri.
Deux ont été placés en résidence surveillée et deux sont maintenus en garde à vue
jusqu'à leur comparution jeudi, a précisé la porte-parole.
Sous l'appellation
du « Prix à payer », des colons extrémistes ainsi que des activistes d'extrême droite
se livrent à des agressions contre des Palestiniens, des Arabes israéliens ou encore
l'armée israélienne, en réaction à des décisions gouvernementales qu'ils jugent hostiles
à leurs intérêts ou à des actes attribués à des Palestiniens.
« L'Etat doit
lutter avec une poigne de fer contre ce qui se dénomme “le prix à payer”, un phénomène
hideux qui n'a aucun rapport avec les valeurs et la morale juives, dont le but est
de nuire aux Arabes uniquement parce qu'ils sont Arabes », a affirmé M. Yaalon
lors d'un discours dans un cimetière militaire. Il s'exprimait au cours d'une cérémonie
organisée à la mémoire des soldats et des civils israéliens tués au combat ou lors
d'attentats, à la veille des festivités marquant le 66ème anniversaire de la création
de d'Israël, selon le calendrier hébraïque.
Trois autres jeunes Israéliennes
accusées d'avoir craché vers un prêtre ont été arrêtées dimanche près de la Vieille
ville de Jérusalem puis placées en résidence surveillée. Dans leurs sacs, les policiers
ont trouvé des drapeaux israéliens sur lesquels étaient inscrits « Nekama » (vengeance
en hébreu) et le « prix à payer », a ajouté la porte-parole de la police.
Par
ailleurs, un tribunal de Jérusalem a prolongé de trois jours la détention de Shalom
Matouki, un colon de l'implantation de Yitzhar, dans le nord de la Cisjordanie occupée.
Il est soupçonné d'avoir participé à un acte de vandalisme contre une mosquée à Oum
al-Fahem dans le nord d'Israël le 18 avril, a indiqué la radio publique. Malgré ces
arrestations, la radio militaire a souligné que la plupart des récentes exactions
de ce type étaient restées impunies. (RV avec AFP)
Photo : le
Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le président Shimon Peres et le ministre
de la Défense Moshé Yaalon, lors d'une cérémonie à Jérusalem le 30 avril 2014