Mgr Tomasi confiant face au Comité ONU sur la torture
(RV) Entretien - Le Saint-Siège doit répondre mardi aux questions posées par
un comité de dix experts indépendants chargés de veiller à la bonne application de
la Convention onusienne contre la torture, dont le Saint-Siège est signataire depuis
2002.
Comme l’avaient fait les membres du comité de l’ONU sur les droits de
l’enfant en janvier, les expert onusiens ont de nouveau posé une série de question
ce lundi sur les mesures prises par le Vatican pour prévenir contre les abus commis
par des prêtres sur des mineurs.
L’observateur permanent du Saint-Siège auprès
des institutions de l’ONU à Genève a défendu les progrès accomplis ces dernières années
par le Saint-Siège, notamment la récente réforme du droit pénal du Vatican. Mgr Tomaso
a invité les experts à ne pas « se fossiliser dans le passé », sans être apparemment
entendu. La juriste américaine Felice Gaer, rapporteur du comité, a ainsi demandé
des chiffres précis sur le nombre de prêtres suspendus, d'enquêtes et de poursuites
engagées par le Saint-Siège contre les auteurs supposés d’abus.
Mgr Silvano
Tomasi avait pourtant commencé son intervention face au Comité en rappelant que la
responsabilité juridique du Vatican quant à l’application de cette Convention contre
la torture, concerne uniquement le territoire et les compétences de l’Etat de la Cité
du Vatican et non les membres de l’Eglise de par le monde.
Mgr Tomasi reste
confiant pour la journée de mardi. Le Saint-Siège et l’ONU partageant un même objectif
: lutter contre les actes de violences et de torture. On l'écoute interrogé par Marie
Duhamel :
Photo
: Mgr Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès des institutions de l’ONU
à Genève, le 5 mai 2014