Le père Scaringella, médecin du peuple à Madagascar
(RV) Témoignage – Dans le nord-ouest de Madagascar, dans la région de Diego
Suarez, le père Stefano Scaringella, missionnaire capucin dans la Grande Ile depuis
trente-deux ans, exerce en tant que médecin-chirurgien au centre médico-chirurgical
(CMC) Saint-Damien dans la ville d’Ambanja. Dans cette structure ouverte il y a vingt-sept
ans, l’équipe qu’il dirige prodigue des soins dans une région qui compte environ 700
00 habitants sur un territoire très étendu, de 400 kms de long.
De passage
en Europe, et notamment au Vatican, cet Italien formé à l’hôpital Gemelli de Rome,
revient avec Xavier Sartre sur son travail qu’il continue de mener malgré les épreuves
et la crise politique qu’a traversé Madagascar :
Le centre
médico-chirurgical Saint-Damien fonctionne depuis vingt-sept ans grâce aux dons de
nombreux bienfaiteurs européens, vivant notamment en Italie, en France, en Allemagne,
en Suisse, en Belgique ou au Lichtenstein. Ce réseau de donateurs lui a permis de
ne pas trop souffrir de la crise politique de ces dernières années, ne dépendant en
rien de l’Etat malgache, et de lui assurer environ un million d’euros, somme nécessaire
à son fonctionnement.
Le centre médico-chirurgical est géré par la Fondation
Action Madagascar fondée en 1986 à l’initiative de Fribourgeois. Outre le centre,
une maison accueille des orphelins ou des enfants parmi les plus démunis de la population,
âgés de 0 à 14 ans. Actuellement, soixante-dix enfants vivent dans cette maison. Dix
autres vivent à Antananarivo, la capitale, pour étudier au lycée. La Fondation soutient
également à domicile 132 enfants qui ont un proche parent capable de s’occuper d’eux.
Une école primaire accueille quant à elle 140 enfants, une école secondaire soixante.
Chiffres qui devraient doubler l’année prochaine.
Une école d’infirmière
La
région de Diego-Suarez manquait il y a quelques années de personnels de santé. Le
père Scaringella est parvenu à rouvrir en 2006 l’école d’infirmières de Diego-Suarez,
fermée depuis trois ans. Les étudiants qui en sortent obtiennent un diplôme d’Etat.
La première promotion a compté cinquante élèves. Cette école reçoit des aides de la
part de la Conférence épiscopale italienne qui finance également l’achat de matériels
de radiologie.
Les communications étant mauvaises à Madagascar, et les déplacements
difficiles, un réseau de dix-huit dispensaires, dans les principaux villages a été
mis sur place. Des unités mobiles s’y rendent régulièrement afin de prodiguer des
soins, notamment dentaires. Des brosses à dents et du dentifrice sont ainsi distribués
aux enfants. L’équipe, qui compte entre autre, une sage-femme, aide les femmes à accoucher.
Pour tout renseignement concernant le travail du père Scaringella, et la Fondation
Action Madagascar, vous pouvez visiter le site www.actionmadagascar.ch