(RV) En Irak la population est souvent la plus exposée, victime des attentats et de
la violence. Les chrétiens souffrent comme le reste de la population. Mercredi, journée
d’élections générales, la population a montré son courage, faisant la queue pour voter,
malgré les risques d’attaques. Mais au terme du dépouillement qui prendra au moins
deux semaines, le rééquilibrage des pouvoirs entre les communautés risque de réveiller
les tensions. Le patriarche Louis Sako garde toutefois l’espoir d’un maintien
de l’unité irakienne. On n’a pas vu
d’explosions ou d’attaques, surtout à Bagdad. Moi, j’ai constaté que l’opération s’est
bien passée, du moins de façon tranquille et les gens étaient contents. On voyait
beaucoup d’espoir et d’optimisme sur leurs visages. Après dix ans, tout le monde est
fatigué. Le pays n’a pas progressé. Au contraire, il a malheureusement fait un peu
marche-arrière. La cause, c’est la division et les confessionnalismes. Tout le monde
attend un changement. Tous les irakiens placent leur espoir dans un nouveau gouvernement
avec beaucoup de progrès, de sécurité, de paix, de stabilité, de travail et aussi
porteur de projets pour renouveler les infrastructures, l’éducation, les services
et faciliter l’accès à l’eau et aux routes. L’Irak est un pays riche. Après ces dix
années, où est passé l’argent ? Photo: dépouillement des bulletins de vote à
Bagdad