(RV) En ce 1er mai, fête de Saint Joseph, artisan et travailleur manuel, l’évêque
de Soissons, Laon et Saint-Quentin, a publié un message pour l'occasion, comme il
le fait depuis quatre ans. Un message dans lequel il souligne le lien entre travail
et entreprises, d’autant que le département de l’Aisne souffre d’un taux de chômage
élevé. Selon Mgr Hervé Giraud, il revient aux entrepreneurs de créer de la richesse
et de la partager par le travail.
Mgr Giraux reconnaît que ce n’est pas le
rôle premier d’un évêque que de résoudre des questions sociales, économiques ou financières,
mais, explique-t-il, l’Église catholique souhaite soutenir, encourager, tous ceux
qui œuvrent pour le bien commun en entreprenant. Elle propose sa doctrine sociale
qui n’est ni une idéologie, ni un catéchisme politique, ni un projet de société, ni
une doctrine économique, ni un modèle utopique, mais une réflexion sur les réalités
complexes de l’existence de l’homme en société, conduite à la lumière de l’Évangile.
Il faut que chacun de nous se sente responsable
Selon l’évêque
de Soissons, il faut tout mettre en œuvre pour soutenir ceux qui peuvent créer du
travail en entreprenant. Les idées existent, des projets aussi. Cependant, les mécanismes
qui leur sont nécessaires sont devenus souvent trop lourds, les démarches administratives
trop compliquées, sans compter la financiarisation des entreprises et les délocalisations,
conséquences d’une économie mondialisée. D’où son appel à la prise de responsabilités
: chacun doit apporter sa contribution, par des choix éthiques de consommation, de
placement de son argent, pour que le nombre des chômeurs diminue. Quant aux chefs
d’entreprise, ils devront sortir des sentiers battus pour innover et donner du travail
aux autres.
Il y a un an, le 1er mai 2013, le Pape François avait appelé les
hommes politiques à tout faire pour relancer le marché du travail et créer des emplois.
Le Saint-Père avait souligné que le travail est essentiel pour la dignité et que le
chômage est le résultat d'une vision économique fondée sur le profit égoïste en dehors
des règles de justice sociale.