(RV) Etre des jeunes qui ne tournent pas le dos à Jésus, comme « le jeune homme riche
». Au contraire, être comme le Fils prodigue, et « avoir le courage de retourner
chez son père », pour recevoir de lui « l’étreinte de la miséricorde ».
Etre des jeunes capables de donner au monde tendresse et paix, à l’instar de la Vierge
Marie. Ce sont là les invitations lancées par le Pape François aux jeunes de Buenos
Aires, dans un vidéo-message diffusé à l’occasion de la journée régionale de la jeunesse,
qui s’est tenue samedi dernier, dans la capitale argentine.
La tristesse
du jeune homme riche
Dans ce vidéo-message, le Pape s’adresse aux jeunes
avec une franchise percutante. Partant de divers exemples de jeunes, qui, dans les
Evangiles, croisent le chemin de Jésus, il analyse leur comportement. Premier exemple,
le jeune homme riche (Evangile de St Matthieu), l’image du jeune homme bien sous tous
rapports, mais qui refuse de vendre ses biens et de les donner aux pauvres, parce
que trop attaché aux richesses de ce monde, et s'en va tristement.
Second exemple
que prend le Pape : les Apôtres, remplis de cette joie qui nait de la rencontre avec
Jésus. Des Apôtres qui ont cédé, reconnait le Pape, en citant Pierre, qui renia le
Christ, Judas qui le trahit et les autres qui l’abandonnèrent. Mais, ces Apôtres,
sauf Judas, se sont ensuite battus pour rester fidèles au Christ, et à sa rencontre.
Même chemin pour le Fils prodigue, celui qui exigea de son père sa part d’héritage,
pour ensuite la dilapider. « Mais Dieu est bon », affirme François, et « profite
de nos échecs pour parler à notre cœur ». Ainsi le fils prodigue ne subit pas
la condamnation implacable de Dieu, mais « rentre en lui-même », et prend conscience
de ses erreurs. Rentrant chez lui, il voit que son père l’attend, et découvre alors
ce qu’il n’avait jamais connu : « l’étreinte de la miséricorde ».
La
femme, et son rôle dans l'Eglise
Troisième exemple : le « jeune mort
», le fils unique de la veuve éplorée que rencontre Jésus, dans la ville de Naïm.
Dans ce cas précis, Jésus a pitié de la femme, souligne le Pape, non du Fils, qui,
grâce à sa mère, revient à la vie.
Le Pape prend ensuite la peine de s’excuser
auprès des jeunes filles pour n’avoir pris que des exemples de jeunes hommes. « L’Eglise
est féminine, comme la Vierge Marie, affirme le Pape, et c’est là votre rôle,
être Eglise, être avec Jésus, donner de la tendresse, accompagner, faire grandir
». Et François de conclure avec humour : « Maintenant, ne vous mettez pas en colère,
parce que finalement, c’est vous qui l’emportez sur les hommes ! »
Photo
: le Pape et les jeunes, lors de la messe du dimanche des Rameaux, Place St Pierre,
le 13 avril dernier.