Fleurissante, l'Eglise sud-africaine doit contrecarrer une dégradation de la morale
(RV) Afrique du Sud, Botswana et Swaziland. Sur place l’Eglise s’agrandit, « profitant
de l’héritage lumineux » et du travail accompli pendant des générations par des
missionnaires étrangers qui depuis 200 ans ont fondé des églises, des écoles et des
hôpitaux dans les villages, villes, et bidonvilles. Grâce à eux, et malgré des difficultés
techniques comme les km séparant les communautés et le manque de moyen, ou d’accès
aux sacrements, les paroisses sont « fleurissantes » : dans certaines d’entre
elles, on forme des diacres permanents ou des catéchistes laïcs. Le Pape souligne
l’engagement des personnes consacrées auprès des plus fragiles : « des veuves,
des mères seules, des divorcés, des enfants à risque et en particulier des millions
d’orphelins du sida ».
Les catholiques sud-africain doivent compter
sur eux-même
Afrique du Sud, Botswana et Swaziland : les catholiques sont
une minorité, mais très active et le Pape les encourage à poursuivre leurs actions
« pour construire le Royaume de Dieu avec leur vie, pour témoigner de la vérité
et soulager de leurs mains la souffrance » de tant de monde , a fortiori parce
qu’aujourd’hui les croyants doivent « compter de plus en plus sur eux-mêmes »,
moins d’aides arrivant des pays qui autrefois leur avaient envoyé des missionnaires.
La
tâche est grande d’autant que les problèmes pastoraux sont nombreux. Les couples chrétiens
font moins d’enfants, ce qui conduit à « moins de vocations ». Des catholiques
abandonnent l’Eglise pour rejoindre « ceux qui semblent promettre quelque chose
de meilleur ». Le Pape évoque les avortements de femmes qui portent en elle désormais
« des blessures physiques et spirituelles » pour avoir céder à la « pression
d’une culture sécularisée ». Augmentation des divorces et des séparations, même
dans des familles chrétiennes, une violence plus fréquente contre les femmes et enfants.
« Tout cela menace la sainteté du mariage, la stabilité de la vie à la maison,
et donc de la société toute entière », estime le Pape.
Le rôle vital
des laïcs
Compassion, discernement et prière, le Pape encourage les évêques
: « notre mission est d’apporter un témoignage consistant des enseignements moraux
de l’Evangile ». Outre une aide matérielle, il faut apporter une assistance spirituelle
et guider moralement les fidèles. Le Pape cite quelques exemples : faire la promotion
des vocations sur tous les territoires, bien accompagner les séminaristes et les jeunes
prêtres après leurs ordinations. Les laïcs jouent un « rôle vital » dans la
diffusion du catéchisme, il faut les encourager, les former et introduire enfants
et adultes aux sacrements, de la réconciliation et du mariage. Un sacrement saint
et indissoluble comme doivent en « témoigner des couples mariés engagés » pour
inspirer des plus jeunes à devenir époux et parents. Face à une « dégradation de
la morale chrétienne » dénoncé par les évêques, le Pape rappelle que la corruption
« c’est voler aux pauvres » et « endommager toute la société ». Les
évêques doivent défendre l’honnêteté et l’intégrité . Il faut trouver des manières
« créatives et nouvelles » pour aider les gens à trouver le Christ, car «
la plus grande des pauvretés » est de ne pas le connaître, « l’absence du Christ
».
Photo : une femme porte son enfant dans le township de Diepsloot