Pâques : un climat de la Passion en Syrie

(RV) Entretien – Du balcon central de la basilique Saint-Pierre, le Pape a prononcé la bénédiction Urbi et Orbi, à la ville de Rome et au monde, avant de livrer son message aux fidèles du monde, dont les 150 000 pèlerins réunis sous la loggia. Un message où plusieurs conflits ont été évoqués. Ainsi le Pape a prié Dieu pour les violences cessent en Syrie où trois ans de conflit ont fait plus de 150 000 morts selon l’ONU.

« Nous te supplions, en particulier, pour la Syrie, afin que tous ceux qui souffrent des conséquences du conflit, puissent recevoir les aides humanitaires nécessaires et que les parties en cause n’utilisent plus la force pour semer la mort, surtout contre la population sans défense, mais aient l’audace de négocier la paix, désormais attendue depuis trop longtemps ! », a affirmé le Pape.

En Syrie, le Pape, dit-il, est une « figure très appréciée» et cette prière a été très bien reçue « par les chrétiens comme par les musulmans », rapporte le nonce apostolique à Damas. Mgr Mario Zenari, a été joint en Syrie par Jean-Baptiste Cocagne. Il revient sur les conditions terribles dans lesquelles les chrétiens ont fêté Pâques

Mgr Zenari évoque notamment un tir d'obus sur une école arménienne catholique à Damas. Un enfant a été tué, 60 autres blessés. Il explique qu'à Alep, les célébrations du Jeudi Saint ont dû être annulées dans plusieurs églises. Enfin, il évoque sa visite avec des patriaches et des prêtres à Maaloula, au nord de Damas. « C'était une tristesse de voir trois ou quatre églises dévastées (...) On ne savait pas où marcher. Des vitres tombaient sur nous (...) Quand on pense à toutes les autres églises dans le monde emplies de fleurs ». Le nonce apostolique à Damas parle d'un climat de la Passion lors de toute cette semaine sainte en Syrie. Il dit prier pour qu'enfin le pays « sorte du tunel des dévastations et de la mort ».


Photo : les rues dévastées d'Alep