Jean-Paul II et la souffrance : son dernier chemin de Croix
(RV) Entretien - Il y a neuf ans, le 27 mars 2005, Vendredi Saint : une foule
compacte est réunie au Colisée pour le traditionnel chemin de Croix. Les visages sont
graves, l’émotion palpable. Le Cardinal Joseph Ratzinger préside la célébration. Jean-Paul
II, très affaibli, est en effet resté au Vatican, suivant la célébration depuis la
chapelle des appartements pontificaux. Voûté, ses mains tremblantes enserrant un crucifix
: l’image, poignante, fait le tour du monde.
On connaissait Jean-Paul II, le
géant, l’infatigable pèlerin, l’athlète de Dieu, sa silhouette énergique, sa voix
décidée. L’homme que le monde voit à présent, est mourant. Le Pape dont la parole
galvanisante avait mû les foules, est sans voix. Mais le témoignage de cette souffrance
muette aura plus de force que n’importe quel discours.
En ce vendredi Saint,
et dans la perspective des prochaines canonisations, nous vous proposons de revenir
sur ce rapport de Jean-Paul II à la souffrance, sur la manière dont ce rapport a été
perçu, appréhendé et vécu.
Mgr Renato Boccardo, archevêque de Spolète-Nursie
était un proche collaborateur de Jean-Paul II (organisateur des Journées mondiales
de la jeunesse et des derniers voyages de du Pape polonais à l'étranger). Il nous
livre son témoignage au micro de Manuella Affejee, et raconte le dernier triduum pascal
de Jean-Paul II :
Mgr
Renato Boccardo raconte sa collaboration avec Jean-Paul II dans un livre témoignage
: Dans l'intimité de Jean-Paul II - Vingt regards sur un homme d'exception,
aux éditions des Béatitudes.