2014-04-16 16:14:00

L'Afrique en bref, mercredi 13 avril 2014


Tchad : Retrait des troupes
Le Tchad a annoncé mercredi avoir achevé le retrait de Centrafrique de l'ensemble de son contingent au sein de la force africaine, lors d'une cérémonie à Sarh dans le sud présidée par le Premier ministre Pahimi Deubet Kalzeubé.
Le dernier soldat a traversé la frontière le 13 avril à 20 heures, a déclaré lors de la cérémonie le chef du contingent tchadien auprès de la Misca, le colonel Souleyman Adam, en présence du Premier ministre qui s'est félicité d'un retrait ordonné et discipliné. Ce retrait avait été décidé le 3 avril par le président Idriss Déby Itno après que l'ONU eut accusé les soldats tchadiens d'avoir tiré sur des civils à Bangui.
Centrafrique : Regret de l’époque de Bokassa
La plupart des Centrafricains disent regretter l'époque Bokassa.
Par ailleurs, l’armée centrafricaine est, elle, en lambeaux, minée par des rébellions depuis des décennies, achevée par la dernière offensive en mars 2013 de la rébellion à dominante musulmane Séléka de Michel Djotodia, finalement contraint à la démission de la présidence centrafricaine en janvier 2014 pour n'avoir pas arrêté la spirale de tueries intercommunautaires et interreligieuses dans son pays.
Sud Soudan : Conflit
L'armée sud-soudanaise a reconnu mercredi avoir perdu face aux rebelles le contrôle de la ville pétrolière stratégique de Bentiu, située dans le nord du pays et disputée depuis des mois.
Bentiu, capitale de l'Etat pétrolier d'Unity, est la première ville d'importance à être reprise par les rebelles de l'ancien vice-président Riek Machar depuis qu'une offensive gouvernementale menée au début de l'année a repoussé les rebelles en dehors de villes majeures.
Les forces de Riek Machar sont entrées dans la ville mardi, après le retrait de nos forces, a déclaré le porte-parole de l'armée du président Salva Kiir, Philip Aguer, accusant les rebelles de commettre des atrocités, dont le meurtre de civils.
Les rebelles avaient capturé la ville en décembre, au début du conflit, mais en avaient été chassés un mois plus tard.
Les rebelles tuaient des innocents dans les hôpitaux, les marchés et les mosquées", a ajouté Philip Aguer, des informations que l’on n'a pas pu confirmer de façon indépendante.
Le porte-parole de l'armée ne pouvait pas, mercredi, confirmer que les deux camps s'étaient affrontés sur le terrain, mais a déclaré qu'il était fort probable qu'il y ait eu des combats.
Le conflit sud-soudanais, qui a fait des milliers de morts et près de 900.000 déplacés, a éclaté le 15 décembre dans la capitale Juba, avant de rapidement s'étendre à d'autres Etats clés du pays, en particulier ceux du Haut-Nil dans le nord-est, d'Unité dans le nord et du Jonglei dans l’est. Alimenté par une vieille rivalité politique, il oppose le président sud-soudanais Salva Kiir à son ex-vice-président Riek Machar, limogé en juillet 2013.
RD Congo : Attaque du directeur du parc national des Virunga
Emmanuel de Mérode, directeur du parc national des Virunga, dans l'est de la République démocratique du Congo, était toujours en soins intensifs mercredi après avoir été gravement blessé la veille, une attaque sans précédent qui a suscité de vives condamnations.
Il a pris une balle à l'abdomen et une au thorax. Il a été opéré et se trouve toujours en soins intensifs, et selon notre spécialiste en chirurgie, jusque-là, l'espoir est permis, a déclaré Ferdinand Mugisho, chargé de communication à l'hôpital Heal Africa de Goma.
pour le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Il est lucide, il parle.
Selon une source à l'ambassade de Belgique à Kinshasa, il doit être rapatrié dans son pays dans les prochains jours.
Mardi après-midi, M. de Mérode, âgé de 43 ans et reconnu comme un défenseur exemplaire de la nature, qui avait été nommé en 2008 directeur du parc, a été attaqué par des hommes armés non identifiés dans une forêt à une trentaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale, où sévissent plusieurs dizaines de groupes armés.
Tunisie : Manifestations
Des centaines de personnes ont manifesté mercredi à Tunis pour dénoncer les verdicts cléments rendus par la justice militaire contre d'ex-responsables du régime de Ben Ali dans l'affaire des manifestants tués et blessés pendant la révolution de 2011.
Le cortège, en tête duquel se trouvaient des membres des familles des victimes ainsi que des blessés, dont certains en fauteuil roulant, ont défilé du tribunal militaire de Bab Saadoun, à Tunis, jusqu'à l'Assemblée constituante dans le quartier du Bardo.
Le tribunal militaire de Tunis a rendu samedi sa décision dans plusieurs affaires jugées en appel, dont celles des manifestants tués dans le Grand Tunis et à Sfax dans l’est.
L'ex-chef des brigades spéciales, Jalel Boudriga, a ainsi vu sa peine réduite de dix ans à trois ans de prison. L'ancien directeur de la sécurité présidentielle, Ali Seriati, a lui été condamné à trois ans de prison, tout comme l'ex-ministre de l'Intérieur Rafik Belhaj Kacem.
Ayant été emprisonnés dans la foulée de la révolution, ils pourraient être libérés dans les semaines à venir.
Ces verdicts jugés très cléments ont été vivement critiqués par l'essentiel de la classe politique et la société civile. Le parquet militaire a pour sa part annoncé avoir déposé un pourvoi en cassation.
Selon un bilan officiel, la répression du soulèvement populaire qui a chassé Ben Ali a fait plus de 300 morts et des centaines de blessés.
Algérie : Economie
Un programme d'aide à la création d'entreprises, le flot des jeunes Algériens poussés au départ par les violences et une situation économique désastreuse commence doucement à se tarir et des exilés sont même tentés par un retour au pays.
Pour lutter contre le chômage des jeunes qui touche 21,5% des moins de 35 ans, selon de récentes statistiques du Fonds monétaire international, FMI, le gouvernement adossé à de confortables revenus avec ses réserves en hydrocarbures, a cassé sa tirelire.
Il a mis en place un dispositif d'aide à la création de Petites et Moyennes Entreprises avec des crédits sans intérêt allant jusqu'à 100.000 euros pour les moins de 35 ans sans activité.
Depuis 2008, près de 300.000 jeunes dont 10% de filles en ont bénéficié et les autorités ont même décidé d'en faire profiter des Algériens vivant à l'étranger, notamment en France.
Burundi-ONU: Armes à feu
Le gouvernement du Burundi a sommé mardi soir l'ONU d'apporter des preuves sur des allégations de distribution d'armes aux jeunes militants du parti au pouvoir, ou de se rétracter.
Les médias locaux avaient fait état vendredi d'une note interne des Nations unies selon laquelle le gouvernement serait en train d'armer et de former au maniement des armes les membres de l'Imbonerakure, l'aile jeunesse du parti du président.
Le premier vice-président du Burundi, Prosper Bazombanza, a dénoncé mardi une rumeur de mauvais goût, lors d'une rencontre avec le corps diplomatique à Bujumbura, selon la radio officielle.
Guinée-Bissau : Elections
Les Etats-Unis ont félicité mardi la Guinée-Bissau, pour la tenue dans le calme des élections présidentielle et législatives de dimanche, annonciatrices d'un avenir démocratique pour ce pays d'Afrique.
La participation au scrutin a été d'environ 70%, selon la commission électorale, signe fort de la volonté des électeurs d'en finir avec la violence politico-militaire dans leur pays.
Sénégal : Procès de Karim Wade
La justice sénégalaise doit décider jeudi au plus tard du sort de Karim Wade, fils et ancien ministre de l'ex-président Abdoulaye Wade, en détention préventive depuis un an pour enrichissement illicite présumé.
Dans 48 heures, la Cour de répression de l'enrichissement illicite, rendra sa décision concernant Karim Wade et nous allons savoir si le procès aura lieu ou pas, a déclaré mardi aux députés le ministre sénégalais de la Justice, Sidiki Kaba.
Le Parti démocratique sénégalais, formation d'Abdoulaye Wade et de son fils, a dénoncé pour sa part une chasse aux sorcières visant ces responsables. Plusieurs manifestations ont été organisées par des militants et sympathisants du Parti démocratique sénégalais pour demander la libération de Karim Wade.
Il est démontré que tout ce qu'on lui reproche ne repose sur rien. L'Etat du Sénégal lui a attribué un patrimoine qui en réalité ne lui appartient pas. L'accusation est fallacieuse, a déclaré à la presse le porte-parole de l'ex-président Wade, Serigne Mbacké Ndiaye.
AFP/RV







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