Tchad : Retrait des troupes Le Tchad a annoncé mercredi avoir achevé le
retrait de Centrafrique de l'ensemble de son contingent au sein de la force africaine,
lors d'une cérémonie à Sarh dans le sud présidée par le Premier ministre Pahimi Deubet
Kalzeubé. Le dernier soldat a traversé la frontière le 13 avril à 20 heures, a
déclaré lors de la cérémonie le chef du contingent tchadien auprès de la Misca, le
colonel Souleyman Adam, en présence du Premier ministre qui s'est félicité d'un retrait
ordonné et discipliné. Ce retrait avait été décidé le 3 avril par le président Idriss
Déby Itno après que l'ONU eut accusé les soldats tchadiens d'avoir tiré sur des civils
à Bangui. Centrafrique : Regret de l’époque de Bokassa La plupart des
Centrafricains disent regretter l'époque Bokassa. Par ailleurs, l’armée centrafricaine
est, elle, en lambeaux, minée par des rébellions depuis des décennies, achevée par
la dernière offensive en mars 2013 de la rébellion à dominante musulmane Séléka de
Michel Djotodia, finalement contraint à la démission de la présidence centrafricaine
en janvier 2014 pour n'avoir pas arrêté la spirale de tueries intercommunautaires
et interreligieuses dans son pays. Sud Soudan : Conflit L'armée sud-soudanaise
a reconnu mercredi avoir perdu face aux rebelles le contrôle de la ville pétrolière
stratégique de Bentiu, située dans le nord du pays et disputée depuis des mois. Bentiu,
capitale de l'Etat pétrolier d'Unity, est la première ville d'importance à être reprise
par les rebelles de l'ancien vice-président Riek Machar depuis qu'une offensive gouvernementale
menée au début de l'année a repoussé les rebelles en dehors de villes majeures. Les
forces de Riek Machar sont entrées dans la ville mardi, après le retrait de nos forces,
a déclaré le porte-parole de l'armée du président Salva Kiir, Philip Aguer, accusant
les rebelles de commettre des atrocités, dont le meurtre de civils. Les rebelles
avaient capturé la ville en décembre, au début du conflit, mais en avaient été chassés
un mois plus tard. Les rebelles tuaient des innocents dans les hôpitaux, les marchés
et les mosquées", a ajouté Philip Aguer, des informations que l’on n'a pas pu confirmer
de façon indépendante. Le porte-parole de l'armée ne pouvait pas, mercredi, confirmer
que les deux camps s'étaient affrontés sur le terrain, mais a déclaré qu'il était
fort probable qu'il y ait eu des combats. Le conflit sud-soudanais, qui a fait
des milliers de morts et près de 900.000 déplacés, a éclaté le 15 décembre dans la
capitale Juba, avant de rapidement s'étendre à d'autres Etats clés du pays, en particulier
ceux du Haut-Nil dans le nord-est, d'Unité dans le nord et du Jonglei dans l’est.
Alimenté par une vieille rivalité politique, il oppose le président sud-soudanais
Salva Kiir à son ex-vice-président Riek Machar, limogé en juillet 2013. RD Congo
: Attaque du directeur du parc national des Virunga Emmanuel de Mérode, directeur
du parc national des Virunga, dans l'est de la République démocratique du Congo, était
toujours en soins intensifs mercredi après avoir été gravement blessé la veille, une
attaque sans précédent qui a suscité de vives condamnations. Il a pris une balle
à l'abdomen et une au thorax. Il a été opéré et se trouve toujours en soins intensifs,
et selon notre spécialiste en chirurgie, jusque-là, l'espoir est permis, a déclaré
Ferdinand Mugisho, chargé de communication à l'hôpital Heal Africa de Goma. pour
le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Il est lucide, il parle. Selon une source
à l'ambassade de Belgique à Kinshasa, il doit être rapatrié dans son pays dans les
prochains jours. Mardi après-midi, M. de Mérode, âgé de 43 ans et reconnu comme
un défenseur exemplaire de la nature, qui avait été nommé en 2008 directeur du parc,
a été attaqué par des hommes armés non identifiés dans une forêt à une trentaine de
kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale, où sévissent plusieurs dizaines
de groupes armés. Tunisie : Manifestations Des centaines de personnes
ont manifesté mercredi à Tunis pour dénoncer les verdicts cléments rendus par la justice
militaire contre d'ex-responsables du régime de Ben Ali dans l'affaire des manifestants
tués et blessés pendant la révolution de 2011. Le cortège, en tête duquel se trouvaient
des membres des familles des victimes ainsi que des blessés, dont certains en fauteuil
roulant, ont défilé du tribunal militaire de Bab Saadoun, à Tunis, jusqu'à l'Assemblée
constituante dans le quartier du Bardo. Le tribunal militaire de Tunis a rendu
samedi sa décision dans plusieurs affaires jugées en appel, dont celles des manifestants
tués dans le Grand Tunis et à Sfax dans l’est. L'ex-chef des brigades spéciales,
Jalel Boudriga, a ainsi vu sa peine réduite de dix ans à trois ans de prison. L'ancien
directeur de la sécurité présidentielle, Ali Seriati, a lui été condamné à trois ans
de prison, tout comme l'ex-ministre de l'Intérieur Rafik Belhaj Kacem. Ayant été
emprisonnés dans la foulée de la révolution, ils pourraient être libérés dans les
semaines à venir. Ces verdicts jugés très cléments ont été vivement critiqués par
l'essentiel de la classe politique et la société civile. Le parquet militaire a pour
sa part annoncé avoir déposé un pourvoi en cassation. Selon un bilan officiel,
la répression du soulèvement populaire qui a chassé Ben Ali a fait plus de 300 morts
et des centaines de blessés. Algérie : Economie Un programme d'aide à
la création d'entreprises, le flot des jeunes Algériens poussés au départ par les
violences et une situation économique désastreuse commence doucement à se tarir et
des exilés sont même tentés par un retour au pays. Pour lutter contre le chômage
des jeunes qui touche 21,5% des moins de 35 ans, selon de récentes statistiques du
Fonds monétaire international, FMI, le gouvernement adossé à de confortables revenus
avec ses réserves en hydrocarbures, a cassé sa tirelire. Il a mis en place un dispositif
d'aide à la création de Petites et Moyennes Entreprises avec des crédits sans intérêt
allant jusqu'à 100.000 euros pour les moins de 35 ans sans activité. Depuis 2008,
près de 300.000 jeunes dont 10% de filles en ont bénéficié et les autorités ont même
décidé d'en faire profiter des Algériens vivant à l'étranger, notamment en France. Burundi-ONU:
Armes à feu Le gouvernement du Burundi a sommé mardi soir l'ONU d'apporter
des preuves sur des allégations de distribution d'armes aux jeunes militants du parti
au pouvoir, ou de se rétracter. Les médias locaux avaient fait état vendredi d'une
note interne des Nations unies selon laquelle le gouvernement serait en train d'armer
et de former au maniement des armes les membres de l'Imbonerakure, l'aile jeunesse
du parti du président. Le premier vice-président du Burundi, Prosper Bazombanza,
a dénoncé mardi une rumeur de mauvais goût, lors d'une rencontre avec le corps diplomatique
à Bujumbura, selon la radio officielle. Guinée-Bissau : Elections Les
Etats-Unis ont félicité mardi la Guinée-Bissau, pour la tenue dans le calme des élections
présidentielle et législatives de dimanche, annonciatrices d'un avenir démocratique
pour ce pays d'Afrique. La participation au scrutin a été d'environ 70%, selon
la commission électorale, signe fort de la volonté des électeurs d'en finir avec la
violence politico-militaire dans leur pays. Sénégal : Procès de Karim Wade La
justice sénégalaise doit décider jeudi au plus tard du sort de Karim Wade, fils et
ancien ministre de l'ex-président Abdoulaye Wade, en détention préventive depuis un
an pour enrichissement illicite présumé. Dans 48 heures, la Cour de répression
de l'enrichissement illicite, rendra sa décision concernant Karim Wade et nous allons
savoir si le procès aura lieu ou pas, a déclaré mardi aux députés le ministre sénégalais
de la Justice, Sidiki Kaba. Le Parti démocratique sénégalais, formation d'Abdoulaye
Wade et de son fils, a dénoncé pour sa part une chasse aux sorcières visant ces responsables.
Plusieurs manifestations ont été organisées par des militants et sympathisants du
Parti démocratique sénégalais pour demander la libération de Karim Wade. Il est
démontré que tout ce qu'on lui reproche ne repose sur rien. L'Etat du Sénégal lui
a attribué un patrimoine qui en réalité ne lui appartient pas. L'accusation est fallacieuse,
a déclaré à la presse le porte-parole de l'ex-président Wade, Serigne Mbacké Ndiaye. AFP/RV