(RV) Entretien - Maaloula, dans la région du Qalamoun au nord de Damas, est
aux mains de l’armée syrienne. Les forces fidèles au régime de Bachar al-Assad ont
repris la ville chrétienne, désertée par les rebelles qui s'étaient emparés de la
totalité de Maaloula début décembre.
Outre de nombreux couvents et églises,
Maaloula doit sa renommée à ses refuges troglodytiques datant des premiers siècles
du christianisme. C’est aussi l’un des derniers villages dont les habitants parlent
encore l’araméen, la langue du Christ. Au début du mois de décembre 2013, les rebelles
avaient pris un couvent abritant 40 religieuses et avaient enlevé douze d’entre elles,
dont la mère supérieure. Cette prise d’otage avait provoqué l’émotion de l’Église
et de la communauté internationale. Les moniales ont été libérées au début du mois
de mars, en échange de la libération de 150 prisonnières détenues par le régime de
Damas.
Cette opération menée par l'armée syrienne, sans combat, s’inscrit dans
le cadre de l’offensive lancée par l’armée dans la région. C’est ce que nous explique
Frédéric Pichon, historien spécialiste de la Syrie, et en particulier de Maaloula.
Il répond à Hélène Destombes :
Photo
: les forces de Bachar al-Assad dans les montagnes de Qalamoun, au nord de Damas le
27 décembre 2013 (photo distribuée par l'agence de presse nationale syrienne SANA)