Nigéria : 71 morts dans un double attentat à Abuja Un double attentat s'est
produit lundi matin à l'heure de pointe dans une gare routière en périphérie de la
capitale du Nigeria, Abuja, faisant 71 morts et 124 blessés, selon le porte-parole
de la police, Frank Mba. La gare routière de Nyanya où a eu lieu le double attentat
est situé à quelque 5 km au sud de la capitale fédérale et représente un point de
passage important pour de nombreux Nigérians se rendant au travail le matin. Les islamistes
de Boko Haram n'ont pas revendiqué l'attentat mais les soupçons se portent sur eux,
car Abuja a déjà été la cible d'attaques des extrémistes. Rendu sur les lieux
lundi matin, le président Goodluck Jonathan a promis que le Nigéria viendrait à bout
de l'insurrection sanglante de Boko Haram. « Nous avons perdu un grand nombre de
personnes » a déclaré M. Jonathan depuis Nyanya. « Boko Haram est une vilaine page
de l'histoire de notre développement (...) mais nous allons en venir à bout (...)
la question de Boko Haram est temporaire », a-t-il affirmé. A rappeler que Boko
Haram réclame la création d'un Etat islamique dans le nord à majorité musulmane du
pays le plus peuplé d'Afrique. Les violences qui lui sont attribuées ont déjà fait
plus de 1.500 morts depuis le début de l'année, selon Amnesty International, et plusieurs
milliers de victimes depuis 2009. Dimanche déjà, au moins 60 personnes ont été
tuées par des hommes armés lors d'attaques dans plusieurs villages du nord-est du
Nigeria, selon un responsable local qui a accusé Boko Haram. Mali : Des roquettes
sur Gao Une roquette a été tirée lundi sur Gao, principale ville du nord du
Mali, sans faire de victimes. Gao, comme d'autres villes du nord du Mali, a enregistré
ces derniers mois plusieurs tirs de roquettes, attribués à des djihadistes. Guinée
Bissau : Taux de participation élevé lors du vote Le taux de participation
aux élections présidentielle et législatives de dimanche en Guinée-Bissau pourrait
dépasser les 70%, a déclaré lundi le président de la Commission nationale électorale
(CNE), Augusto Mendes. Un tel taux serait exceptionnel pour la Guinée-Bissau où la
participation lors des précédents scrutins n'excédait pas 60%. M. Mendes a affirmé
que la CNE était en train de "faire des efforts" pour que les résultats soient publiés
dès "mercredi". Treize candidats se présentaient à la présidentielle et ceux de
15 partis aux législatives. Algérie : Après la diaspora, les nomades votent Les
populations nomades en Algérie ont commencé lundi à voter pour l'élection présidentielle
du 17 avril, à travers une partie des 167 bureaux itinérants. Quelque 11.765 centres
et 49.971 bureaux de vote dont ces 167 itinérants sont prévus pour le scrutin de jeudi,
notamment dans les zones sahariennes, selon le ministère de l'Intérieur et des Collectivités
locales. La campagne électorale s'est achevée dimanche dans le pays. Près de
23 millions d'Algériens sont appelés aux urnes pour élire leur président parmi six
candidats dont le président sortant Abdelaziz Bouteflika qui brigue un 4e mandat malgré
ses ennuis de santé et apparait comme le favori. Les Algériens de l’étranger ont voté
durant le week-end. Le récent mouvement d'opposition Barakat a annoncé lundi qu'il
ne reconnaîtrait pas le président issu du scrutin de jeudi, en dénonçant un simple
"processus d'intronisation" du sortant Abdelaziz Bouteflika. Par ailleurs, six
islamistes armés ont été tués dimanche par l'armée dans deux opérations menées dans
les montagnes de Kabylie et des Aurès, a annoncé le ministère de la Défense. Centrafrique:
Attaque nocturne à Bangui Selon la force africaine MISCA, deux personnes ont
été tuées et d'autres blessées au centre de Bangui lors de l'attaque par des individus
armés de la résidence de l'ex-chef d'état-major de l'armée centrafricaine, le général
d'aviation Ferdinand Bombayéké. La MISCA affirme que l’attaque, conduite par une dizaine
d’hommes armés, probablement des anti-balakas, a été repoussée par la Misca. Les deux
tués appartiendraient à cette milice. L'ex chef d'état-major, haute figure militaire
centrafricaine, avait été rappelé pour deux ans dans l'armée par le président Michel
Djotodia, l'ancien chef de la coalition rebelle Séléka, au pouvoir entre mars 2013
et janvier 2014. L'attaque de sa résidence intervient après plusieurs autres attaques
visant des personnalités proches des ex-Séléka. Libye: Procès de proches du
régime Kadhafi Le procès de plus de trente proches de Mouammar Kadhafi accusés
d'avoir participé à la répression de la révolte de 2011, dont son fils Seif al-Islam
- absent du tribunal - s'est ouvert lundi, avant d'être ajourné au 27 avril. Abdallah
al-Senoussi, l'ex-chef des renseignements de Mouammar Kadhafi, et le dernier Premier
ministre de Kadhafi, Baghdadi al-Mahmoudi, étaient dans le box des accusés, aux côtés
de 21 autres anciens responsables, tous vêtus de la tenue bleue des prisonniers. La
tribunal a en outre décidé de permettre désormais la comparution par vidéoconférence
de Seif al-Islam, ainsi que d'autres accusés détenus à Misrata, à 200 km à l'est de
Tripoli. Les autorités judiciaires estiment que les conditions de sécurité ne permettent
pas leur transfert à Tripoli. L'ajournement du procès permettra aussi aux avocats
de prendre connaissance du dossier, a ajouté la cour. Egypte : Le général Sissi
se lance L'avocat d'Abdel Fattah al-Sissi, artisan de la destitution du président
islamiste Mohamed Morsi, a déposé officiellement lundi la candidature de l'ex-chef
de l'armée à l'élection présidentielle égyptienne, selon un porte-parole de sa campagne. Selon
la loi égyptienne, chaque candidat doit réunir 25.000 signatures d'électeurs, rassemblées
dans au moins 15 des 27 provinces du pays. M. Sissi en a rendu "plus de 460.000",
selon ses proches. Pour le moment, outre M. Sissi, deux autres hommes ont dit leur
intention de se présenter: le leader de gauche Hamdeen Sabbahi et Mortada Mansour,
un avocat controversé et célèbre pour ses virulentes critiques contre les militants
à la tête de la révolte de 2011 qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir. Pour la première
fois, l'Union européenne va superviser la présidentielle en Egypte. Kenya:
la police sur la sellette Les Kényans s'impatientent devant l'incompétence
d'une police sous-équipée, sous-payée et notoirement corrompue, malgré la promesse
de réformes du président kényan Uhuru Kenyatta face à la menace d'attentats islamistes
en plus des meurtres et cambriolages fréquents. Au Kenya, soutiennent les observateurs,
il se passe rarement une semaine sans que des policiers fassent la une des journaux
locaux. En janvier, les forces de sécurité se couvraient de ridicule en tentant de
faire croire que l'attentat qui venait de frapper l'aéroport de Nairobi n'était en
fait qu'une ampoule électrique qui avait explosé. Afrique du Sud : Amplats menace
de se retirer Le PDG du numéro un mondial du platine Anglo Americain Platinium
(Amplats) a laissé entendre lundi qu'il envisageait de se retirer des mines sud-africaines
en grève, au profit de l'extraction à ciel ouvert. Les ressources de la « ceinture
de platine » autour de Rustenburg « ne sont plus ce qu'elles étaient », a déclaré
le PDG d'Anglo American, Mark Cutifani dans une interview au journal Business Day.
« Je ne pense pas que ce soit l'endroit où nous soyons les plus performants »,
a-t-il expliqué, « c'est pourquoi j'ai tant voulu que nous examinions notre retrait
de Rustenburg». AFP/RV