« Regarder le futur avec créativité et imagination »

(RV) Trois institutions pontificales gérées par les jésuites, trois lieux de savoir à Rome au service du Pape : l’Université Grégorienne, l’Institut Biblique et l’Institut pontifical oriental. Cette communauté de recherche a été reçue par le Pape François ce jeudi matin qui les a exhortés à regarder « le futur avec créativité et imagination, cherchant à avoir une vision globale de la situation et des défis actuels et un mode partagé de les affronter, en trouvant des voies nouvelles. » Une remise au point dans un monde en mouvement.


Pas question pour ces trois institutions, malgré l’aura dont elles bénéficient, de se reposer sur leurs lauriers. Elles ne sont pas des « machines pour produire des théologiens ou des philosophes, ce sont des communautés où l’on grandit en famille, qui feront des étudiants, des personnes capables de construire l’humanité, de transmettre la vérité dans une dimension humaine. » Le Pape insiste : « le théologien qui se complait dans sa pensée complète et fermée est un médiocre. Le bon théologien et le bon philosophe ont une pensée incomplète, toujours ouverte au maius de Dieu et de la vérité ». Et d’ajouter : « le théologien qui ne prie pas et qui n’adore pas Dieu, finit noyé dans le narcissisme le plus abject ».

La dimension humaine est importante souligne le Pape : « la recherche et l’étude doivent être intégrées à la vie personnelle et communautaire, avec l’engagement missionnaire, avec la charité fraternelle et le partage avec les pauvres, avec le soin de la vie intérieure dans le rapport au Seigneur. »

Ces institutions possèdent de grandes richesses : le lieu où elle se trouve, tout d’abord. « L’Eglise de Rome ». « Il y a les racines de la foi, et le chemin actuel de cette Eglise qui préside à la charité, au service de l’unité et de l’universalité », explique le Pape. Mais il y a aussi la richesse des Eglises d’origines de tous ceux qui travaillent et étudient dans ces institutions. Cette diversité « offre une précieuse occasion de croissance dans la foi et d’ouverture de l’esprit et du cœur à l’horizon de la catholicité ».

Cela doit permettre à ces institutions de répondre aux défis de notre temps : « transmettre le savoir et en offrir une clé de compréhension vitale, et non une accumulation de notions non liées entre elles. ».