Le gouvernement vénézuélien et la principale formation de l'opposition ont décidé
d'ouvrir à partir de jeudi à Caracas des discussions officielles pour mettre fin aux
troubles qui secouent le pays, les plus violents depuis une décennie. Le Saint-Siège
a été invité à participé à cette rencontre et a confirmé sa présence et sa disponibilité
pour promouvoir le dialogue afin de trouver une solution à la crise.
Souvent
annoncé mais jamais entamé, le dialogue tant attendu entre gouvernement et opposition
au Venezuela était donc sur le point de se concrétiser, le président Nicolas Maduro
assouplissant sa position sous la pression notamment de ses alliés sud-américains.
Mal
élu en avril 2013 dans la foulée du décès de son mentor, le charismatique Hugo Chavez,
Nicolas Maduro fait face depuis début février à des manifestations parfois violentes
lancées par des étudiants et relayées par l'opposition protestant contre la très mauvaise
situation économique du pays pétrolier ainsi que l'insécurité et la répression policière.
Les
violences en marge des mobilisations ont fait officiellement 39 morts, la majorité
par armes à feu, plus de 600 blessés et quasiment une centaine d'enquêtes ont été
ouvertes contre des membres des forces de l'ordre soupçonnés d'atteintes au droit
de l'homme.
Après plusieurs tentatives infructueuses, opposition et gouvernement
ont finalement accepté de se rencontrer grâce aux efforts de l'Union des nations sud-américaines
(Unasur), organisme régional regroupant douze pays latino-américains né en 2008, comprenant
plusieurs alliés très proches du Venezuela chaviste, comme l'Equateur ou la Bolivie.
(Avec AFP)
Photo : le président vénézuélien, Nicolas Maduro, le 8 avril