Les évêques sud-africains critiquent le président Zuma
La Conférence des évêques catholiques d'Afrique du Sud (SACBC) a accusé le président
Jacob Zuma de faire preuve de mauvaise volonté face aux demandes qui lui ont été faites
de rembourser à l'Etat une partie des frais indus de développement de sa maison privée. Les
évêques ont critiqué l'attitude de Jacob Zuma, qui ne « répond pas rapidement et
de manière exhaustive » à un rapport gouvernemental lui réclamant de rembourser
au trésor public une partie des 246 millions Rands, utilisés pour des travaux à sa
résidence privée, dans son village natal de Nkandla, à l’est du pays.
Les travaux
consistaient en la construction d’un centre d’accueil pour les visiteurs, d’un amphithéâtre,
d’un poulailler et d’une piscine, ainsi qu’au renforcement de la sécurité de la résidence.
Pour la médiatrice Thuli Madonsela, en charge de la bonne gestion des fonds publics
sud-africains, la plupart de ces réalisations n'ont cependant rien à voir avec la
sécurité du président et ne devraient donc par être à la charge de l'Etat.
Procrastination
présidentielle
Le président Zuma s’est engagé à apporter une réponse publique
« en temps voulu ». Dans un communiqué du 3 avril 2014, la SACBC a néanmoins
déclaré qu’il était inacceptable que le président fasse attendre le pays jusqu’à la
fin de l’enquête d’une unité spéciale, en juin, pour s’expliquer. Les prélats ont
relevé que les dispositions de la loi sur l'éthique des dirigeants du pays établissaient
clairement que le président doit, dans des situations de ce genre, faire part dans
les 14 jours suivants à l'Assemblée nationale des mesures qu'il envisage de prendre.
(apic/ibc)