2014-04-07 12:46:26

Le Père Van der Lugt abattu à Homs


(RV) Un homme armé a abattu ce lundi le prêtre jésuite néerlandais Frans van der Lugt, 75 ans, installé depuis des décennies à Homs, dans le centre de la Syrie. Arrivé en Syrie en 1966, le prêtre avait choisi de rester dans la Vieille ville de Homs, assiégée et bombardée par les forces du régime de Bachar al-Assad. On ne connaît pas pour l'heure le motif exact de son assassinat.

« Un homme de paix est mort », a réagi le père Federico Lombardi porte-parole de la Salle de presse du Saint-Siège. « C'est ainsi que meurt un homme de paix, qui, avec un grand courage, a voulu rester fidèle, dans une situation extrêmement risquée et difficile, à ce peuple syrien à qui il avait donné depuis longtemps sa vie et son assistance spirituelle », a-t-il poursuivi. « Où le peuple meurt, meurent aussi les plus fidèles pasteurs avec lui », a souligné le père jésuite. « Dans ce moment de grande douleur, nous exprimons aussi notre grande fierté et gratitude d'avoir eu un confère aussi proche des plus souffrants, dans le témoignage de l'amour de Jésus jusqu'à la fin », a-t-il ajouté.

Il y a quelques semaines le père Frans avait fait la Une en lançant un appel à l'aide par l'intermédiaire d'une vidéo sur You Tube. « Le plus grand problème est la faim car les gens ne trouvent pas à manger », assurait-il dans son appel. « Musulmans et chrétiens, nous vivons dans des conditions difficiles et pénibles, nous souffrons beaucoup mais surtout de la faim », soulignait le religieux néerlandais.

Il lançait un dramatique appel à l'aide il y a quelques semaines

La vidéo, d'une durée de deux minutes et 40 secondes, représentait le père Van der Lugt au milieu de panneaux jaunes sur lesquels on lisait : « huit cas de personnes mortes de faim », « 100 cas de personnes ayant besoin d'opérations urgentes », « 250 familles sur le point de mourir de faim » et « mourir de faim est plus douloureux que les armes chimiques ».

« Il est impossible de continuer comme cela, nous avons besoin d'une aide véritable et nos problèmes doivent être pris en compte, nous sommes enfermés depuis un an et demi », déclarait également Frans van der Lugt en ajoutant: « Nous aimons la vie et nous ne voulons pas mourir ou nous noyer dans un océan de mort et de douleur ».

Manuella Affejee a joint par téléphone le père Ziad Hillal, jésuite vivant à Homs. Il témoigne RealAudioMP3








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