Trois missionnaires enlevés au Cameroun, les recherches continuent
(RV avec agences) Les forces de sécurité camerounaises ratissaient dimanche la région
où deux prêtres italiens originaires de Vicence, Don Giampaolo Marta et Don Giannantonio
Allegri, et une religieuse canadienne ont été enlevés dans la nuit de vendredi à samedi
par les hommes armés, dans l'extrême nord du Cameroun, dans le diocèse de Maroua,
près de la frontière avec le Nigeria.
L'enlèvement a eu lieu dans le nord du
Cameroun par des hommes armés qui sont arrivés à bord de plusieurs véhicules vers
02H00, heure locale, selon l’Ansa, et ont dévasté les habitations des religieux avant
de les enlever. L'un des deux prêtres enlevés était au Cameroun depuis plus de six
ans tandis que le second était arrivé depuis un an environ.
« Toutes les
sorties du pays (dans l'extrême-nord, frontalière du Nigeria) ont été quadrillées
peu après l'enlèvement», a indiqué sous couvert d'anonymat un responsable sécuritaire.
Mais il n'était pas possible de savoir si les otages et leurs ravisseurs se trouvaient
encore au Cameroun ou au Nigeria voisin. Les enlèvements n'avaient pas été revendiqués
dimanche, mais les forces de sécurité camerounaises les attribuent aux islamistes
armés nigérians de Boko Haram.
« Nous n'avons pas de leurs nouvelles »
Le
Pape François prie pour eux et espère qu’une solution rapide et positive soit trouvée.
Le Salle de presse du Vatican indique aussi que le Souverain pontife est en contact
permanent avec la nonciature sur place.
« Nous n'avons pas de leurs nouvelles
», a affirmé de son côté le père Henri Djonyang, vicaire de la paroisse de Maroua-Mokolo,
dont dépendent les trois religieux. « Nous sommes en route pour Tchéré où nous
allons faire une messe pour réconforter les populations. Tout est entre les mains
de Dieu. Nous prions et espérons qu'ils seront libérés », a-t-il souhaité.
Boko
Haram avait déjà revendiqué les enlèvements en 2013 dans cette même région, réputée
dangereuse, du prêtre français Georges Vandenbeusch et de la famille Moulin-Fournier,
qui avaient ensuite été relâchés.
Photo : Don Giampaolo Marta et Don Gianantonio
Allegri, les deux prêtres italiens enlevés, sur une photo publiée par Webdiocesi.chiesacattolica.it.