Cardinal Vegliò : « les Roms ont le droit d'être reconnus »
(RV) Alors que le Comité catholique international pour les Tsiganes (CCIT) se réunit
du 4 au 6 avril à Cavalinno-Treporti (Italie) sur le thème « Abattre les murs de l’isolement
et de l’exclusion : défi évangélique d’une dynamique sociale », le Conseil Pontifical
pour la Pastorale des Migrants a adressé un message aux participants par la voix du
cardinal Vegliò.
Dans sa lettre, le président du Conseil Pontifical pour la
Pastorale des Migrants, déplore que l’on « continue à ériger des murs qui divisent
des peuples d’un même continent » et que « même entre les pays européens, certains
sont encore influencés de manière négative dans leurs choix politiques envers les
Roms ».
Le cardinal prend l’exemple de Jésus et de sa rencontre avec la
Samaritaine : il a « ouvert les portes, il a abattu les murs de la division et
de l’inimitié » proposant « une culture de la rencontre, basée sur la sincérité
du dialogue ». Reprenant les mots de Jean-Paul II, quand il disait de ne pas avoir
peur car « le Christ sait ce qu’il y a dans l’homme », le cardinal Vegliò conseille
de « commencer par le cœur » pour « abattre les murs », le cœur, ce
« premier espace où l’on peut inclure l’autre ».
Un travail de patience
Surtout,
le président du Conseil Pontifical relève que l’intégration des Roms demande de la
patience et du temps, c’est un « travail tenace » qui est nécessaire de la
part de tous. Ce principe rejoint l’un des principes développés dans l’exhortation
apostolique Evangelii Gaudium du Pape François, quand la foi et l’espérance
permettent « d’assumer la tension entre plénitude et limite, en accordant la priorité
au temps ».
Pour le cardinal Vegliò, «les Roms ont le droit d’être reconnus
au moins comme minorités ethniques dans les pays où ils vivent, étant donné que dans
l’Union Européenne, ils constituent la minorité la plus nombreuse ».