2014-03-31 15:55:36

L'Afrique en bref, lundi 31 mars 2014


Nigéria : Au moins 21 détenus tués
Les services de renseignement nigérians ont tenté d'expliquer lundi le contexte dans lequel vingt-et-un détenus ont été tués au cours d'une tentative d'évasion dans la capitale Abuja, alors qu'un seul des suspects étaient armés et que de nombreuses questions subsistent.
Les prisonniers, qui pourraient être des militants du groupe islamiste Boko Haram, sont morts dimanche après qu'un des détenus ait réussi à s'emparer de l'arme d'un des gardes du quartier général des services de renseignements intérieurs à Abuja, où ils se trouvaient.
On ignore toujours pour quelles raisons les suspects étaient détenus et ce qui a poussé exactement à les abattre.
Par ailleurs, selon un rapport d'Amnesty International paru lundi, plus de 1.500 personnes ont déjà été tuées cette année dans le nord-est du Nigéria, alors que le conflit entre l'armée et les islamistes a gagné en intensité.
L'ONG affirme notamment que quelques 600 membres présumés de Boko Haram ont été exécutés suite à l'assaut, le 14 mars, de la caserne militaire de Giwa dans la capitale de l'état de Borno, Maiduguri.
Tunisie : Grève
Les habitants de Ben Guerdane, une ville du sud-est du pays proche de la frontière libyenne, observaient lundi une grève générale pour protester contre la fermeture d'un poste frontalier et réclamer davantage d'investissements dans leur région.
Seuls l'hôpital de la ville ainsi que des pharmacies et boulangeries étaient ouverts.
La ville vit du commerce, formel et informel, avec la Libye, et la contrebande de carburant libyen vers la Tunisie y est particulièrement importante.
Depuis trois semaines, le poste-frontière voisin de Ras Jedir est fermé en attendant de prendre les mesures nécessaires pour l'organisation du trafic, selon les récentes conclusions d'une commission.
Mais les habitants de Ben Guerdane réclament sa réouverture et demandent que leur ville ait sa part dans les projets de développement.
Il s'agit d'une grève ouverte, d'une réaction au silence du gouvernement, a dit à Mohsen Licheheb, un responsable syndical.
Egypte : Décision de justice
Un tribunal égyptien a condamné lundi 33 partisans du président destitué Mohamed Morsi à six ans de prison pour des violences survenues durant une manifestation illégale, a-t-on appris de source judiciaire.
Depuis fin novembre, la loi égyptienne interdit toute manifestation n'ayant pas obtenu l'autorisation de la police. En vertu de ce texte, des centaines d'islamistes ont été arrêtés, et même des militants de l'opposition laïque ont écopé de peines de prison.
Les prévenus ont également écopé d'amendes de 50.000 livres égyptiennes soit 5.200 euros.
Libéria-Guinée : Virus Ebola
Deux cas de fièvre Ebola ont été confirmés au Liberia, pays voisin de la Guinée où sévit ce virus mortel et hautement contagieux, selon l'Organisation mondiale de la Santé.
Au total sept échantillons de cas suspects de fièvre hémorragique virale prélevés sur des malades adultes du district de Foya, dans la région de Lofa dans le nord du Liberia, ont été examinés et deux de ces échantillons se sont révélés positifs au virus Ebola, a indiqué l'OMS dimanche, en précisant que les chiffres ont été fournis par le ministère libérien de la Santé.
Parmi les cas suspects, deux personnes sont mortes: une femme de 35 ans décédée le 21 mars des suites d'Ebola, et un homme décédé le 27 mars, dont l'échantillon s'est cependant révélé négatif au virus Ebola, d'après l'OMS.
La semaine dernière, des rapports officiels avaient fait état de huit cas suspects de fièvre Ebola recensés dans le nord du Liberia, dont six morts.
Côte d’Ivoire : Critiques de l’opposition
le Front populaire ivoirien un parti pro-Gbagbo et principal parti d'opposition en Côte d'Ivoire, a fortement radicalisé son discours, dénonçant de graves dérives totalitaires du pouvoir ivoirien, à moins de deux ans de la prochaine présidentielle.
Le comité central du Front populaire ivoirien, qui s’est réuni de manière extraordinaire samedi, une semaine après le transfèrement de Charles Blé Goudé, un proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, à la Cour pénale internationale, a vertement critiqué le régime d'Alassane Ouattara, qu'il a qualifié de dictature au visage hideux.
Dénonçant de graves dérives totalitaires du pouvoir d'Abidjan, le Front populaire ivoirien a fait savoir qu'il se préparait à organiser dans les meilleurs délais et dans une logique de ripostes graduées de grandes actions de masse.
Le prochaine élection présidentielle doit se tenir en octobre 2015. Le Front populaire ivoirien n'a toujours pas indiqué s'il participait.
Afrique du Sud : Déclaration de Jacob Zuma
Le président sud-africain, Jacob Zuma, a affirmé sur une télévision locale qu’il n'avait pas demandé les travaux de plusieurs millions d'euros réalisés dans sa résidence privée de Nkandla dans l’est aux frais des contribuables et qu'il ne les remboursera donc pas.
Dans un rapport rendu public le 19 mars, la médiatrice chargée de la lutte anti-corruption, Thuli Madonsela, avait jugé excessif le montant de 246 millions de rands soit environ 16,5 millions d'euros consacrés aux travaux et ordonné à M. Zuma d’en rembourser une partie, soulignant qu'un certain nombre d'aménagements n'avaient rien à voir avec sa sécurité.
Réagissant pour la première fois publiquement à ce rapport, dimanche soir, Monsieur Zuma a rejeté la responsabilité des travaux sur le gouvernement.
Ils ont fait ça sans me le dire, a-t-il affirmé sur une chaîne de télévision locale privée, alors pourquoi devrais-je payer pour quelque chose que je n'ai pas demandé, a-t-il ajouté.
Le président Zuma, qui brigue un nouveau mandat, a tenu ces propos en faisant du porte-à-porte dans le township Gugulethu du Cap, dans le cadre de la campagne pour les élections générales du 7 mai.
Lybie : Accusation d’une banque française
Le fonds souverain libyen a déposé plainte auprès de la justice britannique contre la Société Générale, une banque française, l'accusant d'avoir versé des pots-de-vin à un proche d'un fils du colonel Kadhafi, des allégations jugées infondées par la banque française, a-t-on appris lundi.
La Libyan Investment Authority, qui poursuit la banque, trois de ses filiales et Walid Giahmi, un proche de Seif al-islam Kadhafi, réclame 1,5 milliard de dollars de compensations pour des pertes qu'elle dit avoir subies dans ce dossier.
Selon la plainte déposée mercredi dernier à Londres, la Société Générale a versé au moins 58 millions de dollars à Leinada, une structure basée au Panama et dirigée par Walid Giahmi.
Les paiements s'effectuaient en contrepartie de supposés services de conseil portant sur l'investissement de 2,1 milliards de dollars dans des obligations émises par Société Générale et plusieurs de ses filiales entre fin 2007 et mi-2009, dénonce le fonds souverain libyen.
La Société Générale est également mise en cause dans une enquête ouverte en parallèle par le département américain de la Justice. Elle porte sur la possibilité que des banques américaines, aient violé les lois anti-corruption américaines dans le cadre de leurs opérations avec le fonds souverain libyen.
Celui-ci, créé en 2006, pèse 60 milliards de dollars et gère des actifs acquis grâce aux surplus liés notamment à l'exportation d'hydrocarbures.
AFP/RV







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