Nigéria : Au moins 21 détenus tués Les services de renseignement nigérians
ont tenté d'expliquer lundi le contexte dans lequel vingt-et-un détenus ont été tués
au cours d'une tentative d'évasion dans la capitale Abuja, alors qu'un seul des suspects
étaient armés et que de nombreuses questions subsistent. Les prisonniers, qui pourraient
être des militants du groupe islamiste Boko Haram, sont morts dimanche après qu'un
des détenus ait réussi à s'emparer de l'arme d'un des gardes du quartier général des
services de renseignements intérieurs à Abuja, où ils se trouvaient. On ignore
toujours pour quelles raisons les suspects étaient détenus et ce qui a poussé exactement
à les abattre. Par ailleurs, selon un rapport d'Amnesty International paru lundi,
plus de 1.500 personnes ont déjà été tuées cette année dans le nord-est du Nigéria,
alors que le conflit entre l'armée et les islamistes a gagné en intensité. L'ONG
affirme notamment que quelques 600 membres présumés de Boko Haram ont été exécutés
suite à l'assaut, le 14 mars, de la caserne militaire de Giwa dans la capitale de
l'état de Borno, Maiduguri. Tunisie : Grève Les habitants de Ben Guerdane,
une ville du sud-est du pays proche de la frontière libyenne, observaient lundi une
grève générale pour protester contre la fermeture d'un poste frontalier et réclamer
davantage d'investissements dans leur région. Seuls l'hôpital de la ville ainsi
que des pharmacies et boulangeries étaient ouverts. La ville vit du commerce, formel
et informel, avec la Libye, et la contrebande de carburant libyen vers la Tunisie
y est particulièrement importante. Depuis trois semaines, le poste-frontière voisin
de Ras Jedir est fermé en attendant de prendre les mesures nécessaires pour l'organisation
du trafic, selon les récentes conclusions d'une commission. Mais les habitants
de Ben Guerdane réclament sa réouverture et demandent que leur ville ait sa part dans
les projets de développement. Il s'agit d'une grève ouverte, d'une réaction au
silence du gouvernement, a dit à Mohsen Licheheb, un responsable syndical. Egypte
: Décision de justice Un tribunal égyptien a condamné lundi 33 partisans du
président destitué Mohamed Morsi à six ans de prison pour des violences survenues
durant une manifestation illégale, a-t-on appris de source judiciaire. Depuis fin
novembre, la loi égyptienne interdit toute manifestation n'ayant pas obtenu l'autorisation
de la police. En vertu de ce texte, des centaines d'islamistes ont été arrêtés, et
même des militants de l'opposition laïque ont écopé de peines de prison. Les prévenus
ont également écopé d'amendes de 50.000 livres égyptiennes soit 5.200 euros. Libéria-Guinée
: Virus Ebola Deux cas de fièvre Ebola ont été confirmés au Liberia, pays voisin
de la Guinée où sévit ce virus mortel et hautement contagieux, selon l'Organisation
mondiale de la Santé. Au total sept échantillons de cas suspects de fièvre hémorragique
virale prélevés sur des malades adultes du district de Foya, dans la région de Lofa
dans le nord du Liberia, ont été examinés et deux de ces échantillons se sont révélés
positifs au virus Ebola, a indiqué l'OMS dimanche, en précisant que les chiffres ont
été fournis par le ministère libérien de la Santé. Parmi les cas suspects, deux
personnes sont mortes: une femme de 35 ans décédée le 21 mars des suites d'Ebola,
et un homme décédé le 27 mars, dont l'échantillon s'est cependant révélé négatif au
virus Ebola, d'après l'OMS. La semaine dernière, des rapports officiels avaient
fait état de huit cas suspects de fièvre Ebola recensés dans le nord du Liberia, dont
six morts. Côte d’Ivoire : Critiques de l’opposition le Front populaire
ivoirien un parti pro-Gbagbo et principal parti d'opposition en Côte d'Ivoire, a fortement
radicalisé son discours, dénonçant de graves dérives totalitaires du pouvoir ivoirien,
à moins de deux ans de la prochaine présidentielle. Le comité central du Front
populaire ivoirien, qui s’est réuni de manière extraordinaire samedi, une semaine
après le transfèrement de Charles Blé Goudé, un proche de l'ex-président Laurent Gbagbo,
à la Cour pénale internationale, a vertement critiqué le régime d'Alassane Ouattara,
qu'il a qualifié de dictature au visage hideux. Dénonçant de graves dérives totalitaires
du pouvoir d'Abidjan, le Front populaire ivoirien a fait savoir qu'il se préparait
à organiser dans les meilleurs délais et dans une logique de ripostes graduées de
grandes actions de masse. Le prochaine élection présidentielle doit se tenir en
octobre 2015. Le Front populaire ivoirien n'a toujours pas indiqué s'il participait. Afrique
du Sud : Déclaration de Jacob Zuma Le président sud-africain, Jacob Zuma, a
affirmé sur une télévision locale qu’il n'avait pas demandé les travaux de plusieurs
millions d'euros réalisés dans sa résidence privée de Nkandla dans l’est aux frais
des contribuables et qu'il ne les remboursera donc pas. Dans un rapport rendu public
le 19 mars, la médiatrice chargée de la lutte anti-corruption, Thuli Madonsela, avait
jugé excessif le montant de 246 millions de rands soit environ 16,5 millions d'euros
consacrés aux travaux et ordonné à M. Zuma d’en rembourser une partie, soulignant
qu'un certain nombre d'aménagements n'avaient rien à voir avec sa sécurité. Réagissant
pour la première fois publiquement à ce rapport, dimanche soir, Monsieur Zuma a rejeté
la responsabilité des travaux sur le gouvernement. Ils ont fait ça sans me le
dire, a-t-il affirmé sur une chaîne de télévision locale privée, alors pourquoi devrais-je
payer pour quelque chose que je n'ai pas demandé, a-t-il ajouté. Le président Zuma,
qui brigue un nouveau mandat, a tenu ces propos en faisant du porte-à-porte dans le
township Gugulethu du Cap, dans le cadre de la campagne pour les élections générales
du 7 mai. Lybie : Accusation d’une banque française Le fonds souverain
libyen a déposé plainte auprès de la justice britannique contre la Société Générale,
une banque française, l'accusant d'avoir versé des pots-de-vin à un proche d'un fils
du colonel Kadhafi, des allégations jugées infondées par la banque française, a-t-on
appris lundi. La Libyan Investment Authority, qui poursuit la banque, trois de
ses filiales et Walid Giahmi, un proche de Seif al-islam Kadhafi, réclame 1,5 milliard
de dollars de compensations pour des pertes qu'elle dit avoir subies dans ce dossier. Selon
la plainte déposée mercredi dernier à Londres, la Société Générale a versé au moins
58 millions de dollars à Leinada, une structure basée au Panama et dirigée par Walid
Giahmi. Les paiements s'effectuaient en contrepartie de supposés services de conseil
portant sur l'investissement de 2,1 milliards de dollars dans des obligations émises
par Société Générale et plusieurs de ses filiales entre fin 2007 et mi-2009, dénonce
le fonds souverain libyen. La Société Générale est également mise en cause dans
une enquête ouverte en parallèle par le département américain de la Justice. Elle
porte sur la possibilité que des banques américaines, aient violé les lois anti-corruption
américaines dans le cadre de leurs opérations avec le fonds souverain libyen. Celui-ci,
créé en 2006, pèse 60 milliards de dollars et gère des actifs acquis grâce aux surplus
liés notamment à l'exportation d'hydrocarbures. AFP/RV