Rupture partielle d’un barrage au Zimbabwe : des milliers de sans-abris
Cela fait près d’un mois que le barrage de Tokwe Mukosi s’est effondré partiellement
à cause des fortes pluies de ces dernières semaines. Situé dans le sud-ouest du Zimbabwe,
c’est le second plus grand ouvrage de cette sorte construit dans le pays. De nombreuses
maisons ont été submergées par la montée des eaux provoquant l’exode de milliers de
familles.
Selon le témoignage d’un porte-parole de l’Eglise, le père Peter
Chimombe, « les armées de l’air du Zimbabwe et de la Namibie ont dû évacuer par hélicoptère
des victimes de ces inondations ».Selon lui, les populations concernées subissent
« des conditions de vie inhumaines » au camp Chingwiz où sont regroupés les sinistrés,
et qui ressemble aujourd’hui à « un camp de réfugiés de guerre ». Il n’y a pas suffisamment
d’eau potable, ni de toilettes. L’on y redoute une épidémie de maladies d'origine
hydrique, tel que le choléra, a-t-il souligné, notant que les habitants ont perdu
« beaucoup de biens, y compris leurs cultures et leur bétail ». Même les écoles de
fortune et les lieux d’habitation des enseignants de la zone sont envahis, « de manière
impitoyable », par les eaux.
C’est pourquoi l’Eglise catholique du Zimbabwe
a lancé un appel à l’aide en faveur de ces sinistrés qui ont tout perdu, et ce dans
l’indifférence générale. (Avec APIC)