2014-03-27 17:52:35

Mgr Fisichella et le sacrement de réconciliation


(RV) Les chrétiens sont invités à participer à la fête du pardon. 24 heures pour le Seigneur, en cette période de Carême, qui débuteront vendredi à 17h00 par une célébration pénitentielle en la basilique Saint Pierre, une célébration au cours de laquelle le Pape François confessera lui-même plusieurs fidèles. Ce moment de pénitence se poursuivra durant la nuit dans plusieurs églises du centre de Rome qui resteront ouvertes pour prier et se confesser.

Une initiative lancée par le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. Le président du dicastère Mgr Rino Fisichella, nous en explique le sens et s’attarde sur l’importance du sacrement de réconciliation : RealAudioMP3

Le sens de l’initiative vient avant tout de l’enseignement du Saint-Père. Depuis le commencement de son pontificat, il a toujours parlé de la nécessité de l’expérience de la miséricorde de Dieu. Et cela vient aussi du synode sur la nouvelle évangélisation qui a très souvent parlé de la nécessité de mettre au centre de l’action pastorale, le sacrement de la pénitence. Alors, cette fête du pardon devient une initiative que le Saint-Père a bien accueillie et il participe en première personne à cette initiative qui devient vraiment une initiative de nouvelle évangélisation.

De nombreux chrétiens éprouvent un certain malaise à l’égard du sacrement de réconciliation. Cette initiative, c’est aussi permettre de poser un nouveau regard sur ce qu’il représente, de l’appréhender avec joie et non pas avec angoisse.
Bien sûr, je dirais que parfois, il n’y a pas vraiment une connaissance du sacrement comme la rencontre avec l’amour et le pardon du Seigneur. Je dois dire aussi que parfois, il y a des expériences négatives données par les ministres-mêmes du pardon. Alors, j’espère que les paroles du Saint-Père dans l’exhortation apostolique « Evangelii Gaudium » deviennent aussi pour les ministres du sacrement, une parole qui va aider, pas seulement les pécheurs mais aussi, ceux qui désirent rencontrer le Seigneur. Le Saint-Père dit dans son exhortation apostolique que cela ne doit pas être une chambre de torture mais nous sommes appelés à être les ministres de la grâce du Seigneur.

Il y a tout un travail à faire en amont, avec les confesseurs, pour préparer ce temps fort et cette rencontre.
Sans doute. Je dois dire qu’on a déjà des expériences très positives mais de toute façon, il faut toujours se souvenir, quand on va célébrer ce sacrement, qu’on est là pour montrer la miséricorde avant tout et pas seulement le jugement.

Dans quelle mesure peut-on considérer que ce sacrement de réconciliation est une étape fondamentale dans le parcours de tout chrétien et qu’il doit être abordé avec beaucoup de joie ?
Je dois dire qu’il y a beaucoup d’illusions dans notre vie et il y a aussi beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas. Je pense que tout le monde, lorsqu’on réfléchit vraiment sur sa propre vie, va comprendre la nécessité de changer, la nécessité de s’améliorer, c’est-à-dire la nécessité de vivre une expérience de liberté. Je pense que la réconciliation devient vraiment une expérience de liberté : la façon de me poser moi-même, seul, face à Dieu et de voir ma vie sans toujours trouver toujours des excuses pour justifier mes comportements. Mais vraiment seul face à lui, reconnaissant ce que je suis et à la fin, avec le désir de son pardon et de son amour. Cela devient vraiment une expérience de liberté parce qu’elle devient vraiment une expérience de vérité sur soi-même.









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