Le Pape aux parlementaires italiens : « les corrompus reviennent difficilement en
arrière »
(RV) Une « classe dirigeante » qui « s’est éloignée du peuple », qui
s’est « enfermée dans son propre groupe ou parti, dans les luttes internes »,
devient « un ensemble de gens au cœur endurci » : « de pécheurs ils deviennent
des corrompus ». C’est en résumé ce qu’a déclaré le Pape François durant la messe
célébrée en la basilique Saint-Pierre ce jeudi matin à 7 heures pour les parlementaires
italiens, quelques 500 personnes.
Commentant les passages de l’Evangile du
jour, le Pape a parlé du « peuple de Dieu qui était seul » alors que les membres
de la « classe dirigeante étaient enfermés dans leurs idées, leur pastorale, leur
idéologie. Et cette classe dirigeante n’a pas entendu la parole de Jésus ». «
Ils étaient fermés, loin du peuple, a poursuivi le Pape, et Jésus est ému
à la vue de ce peuple, qu’il définit comme ‘ des brebis sans berger’ ». Selon
le Pape , Jésus « parle avec des paroles qui sont admirées par le peuple, en allant
chez les pauvres et les malades, il parle différemment de la classe dirigeante, qui
s’est éloignée du peuple, qui s’est enfermée dans son propre groupe et parti, et dans
les luttes internes. En définitif, cette classe dirigeante a abandonné le peuple ».
Le Pape a poursuivi en rappelant que « nous sommes tous des pécheurs, tous.
Mais ces gens-là sont plus que des pécheurs, leur cœur s’est endurci, tellement qu’il
leur est impossible d’entendre la voix du Seigneur. De pécheurs il sont devenus des
corrompus ». Selon le Pape, « un corrompu a beaucoup de mal à revenir en arrière
: le pécheur peut se repentir et chercher le pardon, mais les corrompus sont vissés
dans leur erreur ». Revenant encore à l’Evangile du jour, et en parlant de cette
classe dirigeante éloignée du peuple, le Pape a souligné que « le Seigneur les
dérangeait, au point que, petit à petit, ils en sont arrivés à penser que c’était
mieux de tuer Jésus ».