RD Congo : Au moins 251 personnes mortes noyées Le gouvernement congolais
a annoncé jeudi, la mort de 251 réfugiés congolais dans le naufrage d'un bateau samedi
sur le lac Albert, à la frontière entre l’Ouganda et la République démocratique du
Congo, et a décrété un deuil national de trois jours. Mardi, les autorités ougandaises
avaient annoncé que 107 corps, dont ceux de 57 enfants, avaient été retrouvés. La
navigation sur les grands lacs d'Afrique centrale peut s'avérer aussi périlleuse qu'en
haute mer lorsque les conditions météorologiques sont mauvaises. Les accidents se
soldent souvent par des bilans très lourds, en raison de la surcharge des embarcations,
de l'absence de gilets de sauvetage à bord et du fait qu'une grande proportion de
la population ne sait pas nager. La tragédie de samedi a eu lieu quelques jours
seulement après le lancement d'un campagne des autorités congolaises pour imposer
le port du gilet de sauvetage sur toutes les embarcations naviguant en République
démocratique du Congo. Le HCR rappelle que l'Ouganda est un important pays d'accueil
pour les réfugiés. La plupart des nouveaux arrivants fuient les violences au Soudan
du Sud, mais le pays abrite encore 175.000 réfugiés congolais, sur un nombre total
de près de 329.000 réfugiés fin février. Toujours en rapport avec la République
démocratique du Congo, l'ex-rébellion Mouvement du 23 mars, qui œuvrait dans l'Est
de ce pays, accuse les autorités congolaises d'avoir arbitrairement arrêté certains
de ses cadres civils retournés d'exil, bafouant ainsi les déclarations de paix ayant
mis fin au conflit. Par ailleurs, l'opposant congolais Eugène Diomi Ndongala a
été condamné mercredi à dix ans d'emprisonnement pour viols sur mineures, a-t-on appris
mercredi auprès de son avocat, Richard Bondo, qui a dénoncé une justice arbitraire. Côte
d’Ivoire-CPI : Charles Blé Goudé innocent ? L’ivoirien Charles Blé Goudé, accusé
de crimes contre l'humanité et proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, a clamé son
innocence jeudi lors de sa première comparution devant la Cour pénale internationale,
CPI. « Si je suis jugé pour ce que j'ai fait et non pour ce que je suis, que je
sois déclaré innocent ! », a lancé Monsieur Blé Goudé lors d'une audience publique
à La Haye, où siège la CPI. « Je sais que je repartirai chez moi », a-t-il ajouté. Egypte
: Abdel Fattah al-Sissi candidat à l’élection présidentielle Abdel Fattah al-Sissi,
l’homme fort d'Egypte qui a destitué l’islamiste Mohamed Morsi, a démissionné jeudi
de son poste de ministre de la Défense au lendemain de l'annonce de sa candidature
à la présidentielle pour laquelle il est donné grand favori. Pour le remplacer,
le chef d'état-major, le général Sedki Sobhi, a été nommé ministre de la Défense et
chef de l'armée. Et le général Mahmoud Higazy, dont la fille a épousé le fils de M.
Sissi, a été nommé chef d'état-major. A la présidentielle dont la date précise
n'a pas été encore fixée, M. Sissi a un seul rival pour le moment, le leader de gauche
Hamdeen Sabbahi. Algérie : Protestations Plusieurs dizaines de manifestants
du mouvement Barakat ont investi mercredi les abords de la faculté d’Alger, dans le
centre, pour protester à nouveau contre le système en place depuis 52 ans d'indépendance. Barakat
avait déjà protesté lundi pour l'indépendance de la radio-télévision publique devant
son siège, jugeant qu'elle était un instrument de campagne de M. Bouteflika. Les
membres de ce mouvement, qui se déclare citoyen et non politique, s'expriment en différents
endroits, toutes les semaines, par petits groupes, contre le pouvoir. Par ailleurs,
la partie civile et le parquet d'Oran, dans l'ouest de l'Algérie, ont fait appel de
la récente relaxe du caricaturiste Djamel Ghanem qui était poursuivi pour outrage
au président de la République, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat. Soudan
: Attaques au Darfour Les attaques sur les villages du Darfour, qui seraient
menées par une force paramilitaire, sapent les efforts de paix, a affirmé le chef
de la mission ONU-Union africaine dans cette région de l'ouest du Soudan en proie
aux violences. Guinée : Lutte contre la fièvre Ebola Les équipes sanitaires
nationales et étrangères intensifiaient jeudi, leur lutte pour enrayer la propagation
d'une épidémie de fièvre Ebola, hautement contagieuse et le plus souvent mortelle,
à l'origine de dizaines de morts depuis janvier. Les derniers chiffres du ministère
guinéen de la Santé indiquent que sur 88 cas de fièvre hémorragique virale détectés
dans le sud de la Guinée, il y a eu 63 décès depuis le mois de janvier, soit un taux
de létalité de 71,5%. La ville de Guéckédou est la plus affectée avec 45 décès
sur 61 cas. Le virus Ebola, mortel dans neuf cas sur dix, aurait été véhiculé par
des chauve-souris en Guinée, selon les autorités sanitaires de ce pays. Il peut aussi
l'être par des chimpanzés, des gorilles, des antilopes. Il se transmet ensuite
entre humains par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus
des sujets infectés. Le virus Ebola tire son nom d'une rivière du nord de la République
démocratique du Congo où il a été repéré pour la première fois en 1976. Il a tué
1.200 personnes pour 1.850 cas avérés lors des épidémies les plus graves qui ont touché
l'Afrique centrale, mais c'est la première fois qu'une épidémie de l'ampleur de celle
qui touche la Guinée a lieu en Afrique de l'Ouest. Mozambique: Visite du premier
ministre portugais Le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho a invité
les entreprises du Mozambique, ancienne colonie portugaise, à venir investir dans
son pays, soulignant le redressement rapide selon lui de l'économie portugaise, au
deuxième jour de sa visite d'Etat à Maputo. Afrique du Sud : Economie L'économie
sud-africaine, première du continent, devrait croître moins vite que prévu cette année,
à un rythme de 2,6% contre 2,8% escompté auparavant, a indiqué la banque centrale
jeudi, annonçant cependant une probable hausse de son taux d'intérêt à moyen terme. Dans
l’immédiat, la décision a été prise de le maintenir à 5,5%, niveau auquel le taux
d'intérêt a été relevé le 29 janvier, a précisé la gouverneure Gill Marcus, à l'issue
d'une réunion du comité de politique monétaire. AFP/RV