Philippines : l'Église solidaire des victimes du typhon Haiyan
(RV) Du 15 au 29 mars 2014, Mgr Joseph Kalathiparambil, secrétaire du Conseil pontifical
pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, se trouve aux Philippines
afin de mettre sur pied des projets de solidarité au bénéfice des habitants des zones
touchées par le typhon Hayan, en novembre 2013. Il est accompagné par le Père Bruno
Ciceri, chargé de l’Apostolat de la Mer au sein du même dicastère. De tels projets
seront financés par des fonds récoltés à la suite d’une campagne de solidarité lancée
par le même Conseil Pontifical, en faveur des marins et des pêcheurs locaux.
Projets
concrets de développement
« Aider les marins touchés par le typhon,
en dialoguant avec l’Église locale, avec des projets de développement durable qui
tiennent compte de l’équilibre écologique et de la défense des droits des pêcheurs
et qui soient économiquement transparents ». C’est ce qu’à affirmé Mgr. Joseph
Kalathiparambil, en expliquant le but de son voyage.
Après le typhon du 7 novembre
dernier, le Conseil Pontifical a institué un fond spécial pour financer les projets
au bénéfice des habitants des zones sinistrées. Le Cardinal Antonio Maria Vegliò,
Président du Conseil, a indiqué que « cette campagne a suscité une réaction de
solidarité de la part des Centres Stella Maris du monde entier et de nombreuses personnes,
et jusqu’à présent, il nous a permit de recueillir une somme considérable ».
Un
processus de reconstruction complexe
Le processus de reconstruction n’est
pourtant pas exempt de problèmes. Parmi ceux-ci, il y a l’interdiction du gouvernement,
déjà en acte depuis longtemps, qui concerne le déboisement des collines et de l’utilisation
du bois pour la reconstruction des bateaux de pêche.
Un autre problème est
l’interdiction du gouvernement de construire des maisons entre 20 et 40 mètres de
distance avec la mer. Une mesure qui contraint les pêcheurs à se déplacer de 5 à 6
km, avec des énormes répercussions sur leur travail. Pour éviter leur disparition,
il est nécessaire d’entrer en dialogue avec les autorités civiles. Objectif : parvenir
à un compromis qui prendrait en compte la nécessité des pécheurs de rester proches
de la mer, ainsi que leur sécurité.
Une solution pourrait être celle de la
réalisation de simples maisons de bois le long de la côte, et de la construction à
l’intérieur des terres d’un « community center » qui puisse devenir également un centre
de refuge lors de situations météorologiques adverses.
Le Cardinal Vegliò indique,
quoi qu’il en soit, que la transparence dans la gestion des fonds est fondamentale
pour ces projets. Ils seront supervisés par l’Apostolat local de la Mer et de la Caritas
nationale. Aux termes des projets, une visite du cardinal est prévue.
Photo
: Des pêcheurs de Tacloban, une zone partciulièrement touchée par le typhon Haiyan.