(RV) Alors que Barack Obama est attendu au Vatican, une affaire oppose, devant la
Cour suprême des USA, des employeurs refusant de payer une couverture santé à certaines
de leurs employées pour financer l'achat de méthodes contraceptives qu'ils jugent
abortives.
Mardi, des manifestants de chaque camp ont bravé la neige et ont
brandi panneaux et pancartes devant les locaux de la Cour suprême, qui est elle-même
très divisée sur la question. Le droit pour un employeur d'invoquer ses croyances
religieuses pour éviter de couvrir les coûts de certains moyens de contraception pour
ses employées repose sur la décision d'un juge, Anthony Kennedy.
La controverse
porte sur quatre des vingt moyens de contraception entièrement remboursés par la réforme
de santé de Barack Obama (deux pilules du lendemain et deux types de stérilet) que
les entreprises refusent sous peine d’amende de prendre en charge pour des raisons
religieuses. Ces entreprises ne veulent pas imposer leurs choix religieux à leurs
employés comme cela leur a été reproché. Elles réaffirment que la vie commence dès
la conception et demande une exemption à l’obligation légale de couvrir ces frais.
Liberté religieuse
Aux Etats-Unis, la liberté religieuse est
le noyau du premier amendement de la Constitution qui protège les droits de la conscience
contre les entreprises de l'autorité civile. Le gouvernement a prévu l'exemption pour
les congrégations religieuses mais pas pour les entreprises commerciales. Le juge
Kennedy a souligné qu'« un employé pouvait ne pas être d'accord avec les croyances
religieuses de son patron ». Il a estimé que, selon la théorie du gouvernement,
une entreprise commerciale pourrait être forcée à payer pour l'avortement. La Cour
rendra sa décision fin juin. (Avec Agences)
Photo : des manifestants
contre l'avortement devant la Cour suprême des États-Unis