Les médias doivent se méfier de la désinformation, de la calomnie et de la diffamation
(Pape François)
« Je considère que les péchés les plus graves que commettent les médias sont ceux
qui concernent les contre-vérités et les mensonges, et ils sont trois : la désinformation,
la calomnie et la diffamation ». Voilà ce qu’a déclaré le Pape François durant l’audience
de ce samedi matin accordée aux radios et télévisions d’inspiration catholique du
réseau Corallo. « La calomnie et la diffamation sont graves, mais le plus grave c’est
la désinformation », a tenu a ajouté le Pape. « La calomnie c’est un péché mortel,
mais l’on peut toujours arriver à clarifier les choses, et à faire valoir finalement
que c’est une calomnie ». « La diffamation c’est un péché mortel, mais on peut réussir
à dire que c’est une injustice». « Mais la désinformation, a ajouté le Pape, c’est
ne dire que la moitié des choses, celles qui me conviennent, et ne pas dire l’autre
moitié : de sorte que celui qui regarde la télévision ou écoute la radio ne peut bien
juger les choses parce qu’ils n’a pas tous les éléments, car ils ne lui ont pas été
livrés ». « Evitez ces trois péchés : la désinformation, la calomnie et la diffamation
», a conseillé le Pape François à son auditoire.
L’Eglise a besoin de la
contribution des laïcs
Déclarant qu’il improvisait, et que donc « il ne
parlait pas la langue de Dante », le Pape a ensuite touché un autre des sujets qu’il
avait prévu d’aborder, celui de la présence des laïcs dans l’Eglise. L’Eglise a besoin
de la contribution des laïcs, et ceux-ci ne doivent pas être « cléricalisés ». Le
Pontife a critiqué la tendance de certains prélats qui, pouvant compter sur les qualités
d’organisation de très nombreux laïcs dans leurs paroisses et diocèses, font tout
pour les cléricaliser. « La proposition est de tout de suite cléricaliser », a déclaré
le Pape dans un discours improvisé. « C’est une erreur, a-t-il ajouté, un bon laïc
doit le rester, continuer ainsi et grandir ainsi ».
Le cléricalisme empêche
la croissance des laïcs
« Pour ma part, a ajouté le Pape, je considère
que le cléricalisme empêche la croissance des laïcs. Mais c’est une tentation aussi
des laïcs, car certains d’entre eux veulent être cléricalisés ». Le Pape a alors conseillé
de promouvoir l’harmonie dans les différentes tâches à l’intérieur de l’Eglise, «
parce que la fonction attribuée au laïc et assumée par lui, le prêtre ne peut s’en
charger ». A ce propos, le Pape François a mis l’accent sur « les conseils pastoraux
». « Une paroisse qui n’a pas de conseil pastoral ni de conseil pour les affaires
économiques, ce n’est pas une bonne paroisse », a-t-il conclu.