2014-03-20 15:32:28

L’Afrique en bref, jeudi 20 mars 2014


Mali : Sanogo en grève de la faim
La France affirme qu’une quarantaine de djihadistes, dont "plusieurs chefs", ont été tués par les forces françaises en quelques semaines au Mali. « On a pu neutraliser plusieurs chefs, dont en particulier Ould Hamaha, un chef historique d'Aqmi ((Al-Qaïda au Maghreb islamique), qui était le beau-père de Mokhtar Belmokhtar", a indiqué le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Par ailleurs, Amadou Sanogo, l’auteur du coup d'Etat militaire de mars 2012 qui avait plongé le Mali dans le chaos et incarcéré depuis fin 2013, a entamé une grève de la faim pour protester contre son transfèrement de Bamako à Sélingué (sud), a annoncé jeudi son avocat.
Mais les autorités soutiennent qu'il s'agit d'un transfèrement "tout à fait légal". Sélingué est une localité située à 140 km au sud de Bamako. Amadou Sanogo et une vingtaine de ses proches sont inculpés et incarcérés pour "complicités d'enlèvement, enlèvement et assassinats".
Nigeria: Dialoguer avec Boko Haram ?
L'armée nigériane, aux prises avec la violente insurrection islamiste dans le nord-est du pays, a indiqué mercredi que le "dialogue" restait toujours une option pour mettre fin au conflit avec Boko Haram, lors d'une visite de hauts responsables militaires dans la région. Le chef d'état-major de l'armée, le général Kenneth Minimah, a effectué une visite dans la ville de Maiduguri, fief de Boko Haram. Il a indiqué, à propos des bombardements aériens sur les positions de Boko Haram que le rôle de l'aviation était de "harceler l'adversaire et de le convaincre qu'il a intérêt ou à dialoguer ou jeter ses armes".
Guinée: Une maladie mortelle inconnue
Au moins 23 personnes sont mortes depuis le 9 février dans le sud de la Guinée d'une maladie non encore identifiée par les spécialistes, Le directeur de l'hôpital préfectoral de Macenta et trois autres agents hospitaliers figurent par les victimes, a déclaré le Dr Sakoba Kéita, chef de la division prévention au ministère guinéen de la Santé.
Une mission a été envoyée sur place pour pouvoir identifier cette maladie qui s'apparente à la la fièvre de lassa, la fièvre jaune ou encore la fièvre Ebola. Une trentaine de prélèvements ont été envoyés en France pour examen.
Afrique du Sud: Jacob Zuma au centre des critiques
L'ANC, le Congrès national africain au pouvoir en Afrique du Sud, a défendu jeudi le président Jacob Zuma, éclaboussé par le scandale des travaux publics dans sa propriété de Nkandla (est) en appelant à poursuivre les responsables, fonctionnaires, ministres, ex-ministres et architecte s'il y a lieu. "Quand le président a affirmé au Parlement qu'il avait construit lui-même sa maison et qu'il avait un emprunt, il n'a pas induit le Parlement en erreur", a souligné le secrétaire général de l'ANC, Gwede Mantashe, lors d'un point presse au lendemain d'un rapport explosif sur le gaspillage d'argent public à Nkandla.
La facture s'est élevée à 246 millions de rands (16,5 millions d'euros) et fait scandale à sept semaines des élections.
Dans la presse sud-africaine, les mots "Mensonges", "Pillage" ont fleuri jeudi matin, les journalistes se montrant très critiques à l’endroit du président. « Cette désolante saga est encore pire quand on sait que les irrégularités et les excès du projet ont transpiré dès 2009, quand seulement 69 millions de rands avait été dépensés. Il était de la responsabilité de M. Zuma, en tant que gardien de la bonne utilisation des ressources du pays, de stopper ça et d'ouvrir une enquête: il ne l'a pas fait », a souligné le Johannesburg Star.
Toujours en Afrique du Sud, on apprend que le champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius a mis en vente la maison où il a tué sa petite amie Reeva Steenkamp le 14 février 2013 pour couvrir les frais de son procès.
Algérie: Appel à l’alternance
L'ancien président Liamine Zeroual s'est adressé aux Algériens, à moins d'un mois de la présidentielle du 17 avril lors de laquelle son successeur brigue un quatrième mandat, appelant à l'alternance au pouvoir, dans une lettre publiée jeudi dans la presse.
M. Zeroual, 72 ans, qui a démissionné et s'est retiré de la politique mais reste très populaire en Algérie, a estimé que la situation dans le pays, le poussait à s'exprimer par "obligation morale".
Egypte: Violences meurtrières tous azimut
Selon les autorités, deux personnes ont été tuées dans des affrontements entre la police et des étudiants partisans du président destitué Mohamed Morsi, alors que des manifestations estudiantines ont eu lieu sur des campus à travers l'Egypte, selon le ministère de la Santé. Et puis, un général et un colonel de l'armée ainsi que six djihadistes ont péri mercredi dans de nouveaux combats au nord du Caire, alimentant la spirale des violences entre les islamistes et les militaires depuis la destitution du président Mohamed Morsi.
Le président intérimaire du pays, Adly Mansour, a demandé mercredi au ministère de la Justice d'ouvrir une enquête sur l'opération de dispersion par la force d'un important sit-in islamiste le 14 août au Caire, qui avait fait des centaines de morts.
Libye: Guerre au terrorisme
Le gouvernement libyen a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi qu'il déclarait la guerre au terrorisme, accusant pour la première fois publiquement des "groupes terroristes" d'être derrière des dizaines d'attaques et d'assassinats contre les services de sécurité et les Occidentaux dans l'est du pays. Le gouvernement a appelé la "communauté internationale et les Nations Unies en particulier à fournir l'appui nécessaire pour éradiquer le terrorisme dans les villes libyennes".
Maroc: Les droits de l’homme en ligne de mire
L'Association marocaine des droits humains, une des principales ONG de défense des droits de l'Homme au Maroc, a dénoncé jeudi une "campagne" à son encontre, évoquant la "répression" de récentes manifestations ou encore des "arrestations" et "poursuites" contre certains membres. "Il est évident que cette guerre non déclarée à l'encontre de l'AMDH (...) vise à freiner et perturber (son) travail" et la "faire taire", estime son président, Ahmed El Haij.
Centrafrique: Haine trop élevée entre communautés
La "haine entre communautés demeure à un niveau terrifiant" en Centrafrique, où il n'existe plus d'Etat pour arrêter les criminels qui agissent en toute impunité, s'est alarmée jeudi à Bangui la haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay. « Bien que les tueries à grande échelle qui ont eu lieu en décembre et janvier paraissent être arrêtées pour le moment, principalement en raison de la présence des forces africaine Misca et française Sangaris, des personnes continuent d'être tuées quotidiennement », a affirmé Mme Pillay au cours d'un point de presse, en évoquant particulièrement les milices anti-balaka qui "se métamorphosent en gangs criminels".
Burundi : Plus de jogging de masse dans les rues
Le maire de la capitale burundaise Bujumbura a interdit les sports en groupe, fréquemment pratiqués par les habitants le week-end, dans ses rues, pour prévenir des "soulèvements" à caractère politique. La mairie a pris cette décision sur "recommandation du Conseil national de sécurité", suite aux affrontements, les plus violents depuis la fin de la guerre civile en 2006 à Bujumbura, survenus le 8 mars entre la police et des militants d'opposition. Ceux-ci avaient convergé vers le centre-ville en tenue de sport, comme s'ils s'apprêtaient à faire un jogging.
Guinée Equatoriale : Teodorin inculpé en France
Le fils du président équato-guinéen, Teodorin Obiang, a été inculpé pour blanchiment dans l'affaire dite des "biens mal acquis" en France, une première dans ce dossier qui concerne trois chefs d'Etat africains. Cette mise en examen a été notifiée mardi lors d'une audition organisée par visio-conférence, a précisé mercredi Me Emmanuel Marsigny, l'avocat de Teodorin Obiang, par ailleurs vice-président de son pays. Des magistrats financiers français enquêtent depuis décembre 2010 sur les conditions dans lesquelles trois chefs d'Etat africains - Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Ngema-Mbasogo de Guinée équatoriale et le défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba - ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France. RV/AFP







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