La Revue de la presse catholique africaine, Mercredi 19 Mars 2014
Un seul mot peut résumer la revue de la presse catholique africaine de cette semaine
: formation ! Que ce soit au Nigéria, au Niger, au Maroc ou aux Seychelles en effet,
la formation de la jeunesse se décline sous ses différentes formes au cœur des préoccupations
pastorales des Evêques. Ainsi au Nigéria. Préoccupés d’éducation, les Evêques y
insistent sur une efficace collaboration de tous pour parvenir au bien commun. Ainsi,
a insisté Mgr Ignatus Kaigama, président de la Conférence épiscopale nationale à l’issue
de l’assemblée des Evêques le week-end dernier à Abuja, c’est « un partenariat holistique
entre l’Etat et le gouvernement qui pourra sauver le secteur de l’éducation », et
non pas chacun dans son coin et pour soi. Son invite assume d’autant plus de relief
que l’école nigériane est devenue aussi la cible privilégiée des attaques de la secte
islamiste Boko-Haram (dont la traduction littérale est d’ailleurs : « tout ce qui
qui vient de l’occident est péché »), et qu’elle a été réitérée en présence du président
de la République Goodluck Jonathan venu prendre part à la messe de clôture. L’ensemble
de la réflexion de Mgr Kaigama est à lire à la Une de CNSN, l’agence catholique
nationale du Nigéria dans son édition du 17 mars. Ainsi aussi au Niger. Le portail
de l’Eglise catholique du Niger, qui était resté de longs mois bloqués sur les
cérémonies de vœux du nouvel an dans le pays, se réveille en nous rendant compte d’une
« rencontre des Missionnaires d’Afrique du secteur Niamey à Siloé ». Les missionnaires
dont il est question ici, précisons-le, sont les religieux de la Congrégation qui
porte ce nom, les Pères Blancs venus des 4 secteurs qui les composent en Afrique.
L’un de ces missionnaires, Père Dieudonné Makiala, écrit le portail de l’Eglise au
Niger écrit : « nous avons réitéré notre mission prophétique au service de l'annonce
de l'évangile en Afrique et au monde africain, tel que voulu par notre fondateur le
Cardinal Lavigerie par un enracinement au Christ, en vivant en communauté-témoin aux
cotés de nos frères et sœurs de l'Islam et travaillant pour la promotion de la Justice,
de la Paix et de l'Intégrité de la création. » « Cathédrale de Rabat » est
le portail de l’Eglise catholique au Maroc, pays majoritairement musulman. On y lira
avec intérêt l’introduction de Mgr Vincent Landel à découvrir ou redécouvrir les vertus
du baptême. Son appel est contenu dans un prêche aux catéchumènes, le 9 mars dernier
à Rabat. « Vous avez écouté ceux qui vous ont parlé de Jésus et vous ont proposé de
le suivre pour devenir ses disciples par le baptême », disait Mgr Landel aux catéchumènes.
« Dans le tumulte de nombreuses voix qui résonnent autour de nous et à l’intérieur
de nous, vous avez entendu et reçu la parole qui vous indiquait Jésus comme l’unique
qui peut donner sens à votre vie… Avancez sans crainte, Jésus vous accompagne ». Mgr
Landel rappel à ceux qui sont déjà chrétiens qu’ils doivent écouter cette voix de
Jésus pour avancer eux aussi avec Lui. La revue de la presse catholique nous conduit
aussi aux Seychelles où le bimensuel du diocèse de Port-Victoria (tout l’archipel
des Seychelles constitue un diocèse), l’Echo des Iles, rend compte de la Journée
de la catéchèse qui s’est célébrée dans les paroisses, chacune à la date qui lui convenait
le mieux. « Mais partout, affirme le journal, au cours de l’eucharistie, il y eut
un engagement des catéchètes (…ils) promettaient de consacrer le temps nécessaire
pour la préparation des enfants qui leur seront confiés, à recevoir les sacrements
de l’Eucharistie ou de Confirmation ». Nous nous séparons en portant une pensée
pieuse et émue vers les trois prêtres assomptionnistes enlevés en octobre 2012 dans
le diocèse de Butembo-Béni, en République démocratique du Congo et dont une annonce
de presse catholique (écossaise !) nous donnait à croire que leurs corps seraient
peut-être dans les fosses communes découvertes récemment dans la zone. _____ • Journaliste
au Programme Français-Afrique de Radio Vatican