L’Eglise catholique participe à la lutte contre l’esclavage moderne
Un accord a été signé ce lundi matin au Vatican par des représentants des Eglises
catholique et anglicane, et de l'université sunnite d'Al-Azhar pour lutter contre
« les formes modernes d'esclavage et le trafic de personnes ». Le protocole d'accord,
sous le titre de "Global Freedom Network", a été négocié avec le plein appui
du Pape François, de l'archevêque de Cantorbéry et du grand imam d'Al-Azhar, sous
les auspices d'une fondation privée, la "Walk Free Foundation".
Du
côté du Saint-Siège, le prélat argentin, Marcelo Sanchez Sorondo, qui dirige les Académies
pontificales des sciences et des sciences sociales, a eu un rôle essentiel. Il a signé
l'accord au nom de l'Eglise. A l'automne, Mgr Sanchez Sorondo avait organisé un séminaire
de travail au Vatican en présence d'experts internationaux pour voir quelles ripostes
concrètes pouvaient apporter l'Eglise et d'autres institutions aux réseaux de traite
d'êtres humains.
Lutte contre la traite, priorité du Pape
François
a condamné plusieurs fois « le grave délit contre l'humanité qu'est la traite des
femmes, des enfants, des immigrés, forme d'esclavage la plus répandue » de ce début
du XXIème siècle. Cette lutte est l'une de ses priorités.
Le religieux sunnite
Mahmoud Azab représentant le grand imam d'Al-Azhar, le père anglican David John Moxon
pour l'archevêque de Cantorbéry Justin Welby, et Andrew Forrest, homme d'affaires
australien et philanthrope, fondateur de la "Walk Free Foundation" étaient
présents ce lundi au Vatican, pour cette signature. Le texte signé ce lundi comprend
un mémorandum d'entente et une déclaration commune. La déclaration a mis en évidence
« la violente capacité destructrice de l'esclavage moderne et de la traite des êtres
humains, et a invité les autres églises chrétienne et confessions religieuses dans
le monde à intervenir.» Le Global Freedom Network est une association ouverte
et d'autres leaders spirituels seront appelés à adhérer à cette initiative et à la
soutenir. La déclaration définit la traite comme un « crime contre l'humanité ».