Angélus : il faut écoutez Jésus et annoncer sa Parole
(RV) « Lisez-vous l’Evangile chaque jour ? oui, non, moitié-moitié ? ». Ce
dimanche le Pape a appelé les fidèles à toujours avoir un Evangile sur eux « dans
leurs poches ou leurs sacs ». « Pas besoin d’avoir les quatre, un suffit
», a expliqué le Pape. « C’est important ! ». Tout au long de son commentaire
de l’Evangile de Matthieu, François a ainsi invité les catholiques à lire « un
petit passage » de l’Evangile chaque jour, car « l’Evangile, c’est Jésus qui
nous parle ». Et comme le ferait un professeur avec ses élèves, le Pape a, de
nouveau, interpellé les fidèles : « vous le ferez, n’est-ce pas ? Vous me le direz
la semaine prochaine », soulignant que la Parole du Christ ne « croît que lorsque
nous la proclamons » aux autres.
Se mettre à l’écoute de Dieu
Après
les tentations de Jésus dans le désert, l’Evangile de Matthieu évoque ce dimanche
l’épisode de la Transfiguration sur une haute montagne où Jésus emmena avec lui Pierre,
Jacques et Jean son frère. Pour François, cette montagne représente « le lieu de
la proximité avec Dieu et la rencontre, intime, avec Lui ». Dieu s’adressa d’ailleurs
à eux en leur demandant d’écouter Jésus, son Fils bien-aimé, en qui il a mis tout
mon amour. « Cette invitation du Père est très importante » a expliqué le Pape.
« Nous, disciples de Jésus nous sommes appelés à être des personnes qui écoutent
sa voix et prennent au sérieux ses paroles » et pour cela, il faut être prêts
à « parcourir des trajets qui n’étaient pas toujours prévisibles et parfois peu
praticables ». « Ecoutez-le !» En aparté, le Pape a invité les fidèles
à avoir, toute cette semaine, « cette parole en tête et dans leurs cœurs »,
pas parce que lui, le Pape, le leur demande, mais parce que Dieu Lui-même le fait.
Cette parole doit être « une aide pour aller de l’avant dans le carême », a
affirmé François.
La Parole doit être annoncée avec un esprit fraternel
de charité
Commentant cet épisode de la Transfiguration, le Pape s’est
également arrêté sur deux éléments qu’il juge significatifs : la montée et la descente
(de la montagne). Selon lui, il faut en effet gravir la montagne en silence pour pouvoir
se retrouver avec nous-même et mieux entendre la voix du Seigneur, mais cela ne suffit
pas. « On ne peut pas rester là », dit le Pape. François a ainsi expliqué,
que la rencontre avec Dieu « nous pousse à redescendre» la montagne
et retourner dans la prairie pour rencontrer « tant de frères appesantis par la
fatigue, les injustices, la pauvreté matérielle et spirituelle ». « A tous
nos frères en difficulté, nous sommes appelés à porter les fruits de l’expérience
que nous avons faite avec Dieu, de la grâce que nous avons reçue. » Même si
cela peut paraitre « étrange », pour François, la Parole du Christ croît en
nous, quand nous la proclamons et la donnons à tous les autres. « C’est cela la
vie chrétienne, et c’est une mission pour toute l’Eglise et tous les baptisés : écouter
Dieu et L’offrir aux autres », s’est exclamé François. « Si nous n’avons pas
été avec Lui, si notre cœur n’est pas consolé, comment pourrons-nous consoler les
autres ?», s’est-il alors interrogé.
Ecouter et offrir. Cette mission concerne
donc toute l’Eglise, mais le Pape interpelle, avant tout, les évêques et les prêtres
dont c’est la responsabilité, car ils sont appelés, soutenus par la prière des fidèles,
à se mettre « au milieu des besoins du Peuple de Dieu », s’approchant « avec
affection et tendresse en particulier des plus faibles et des plus petits, des derniers
».
Se remettant à Marie, le Pape a enfin prié pour que l’Eglise toute entière
poursuive avec foi et générosité le chemin de Carême, apprenant un peu plus à « monter
» en prière et écouter Jésus, avant de « redescendre » et annoncer Jésus avec
un esprit fraternel de charité.
Photo : le Pape salue les fidèles dimanche
16 mars 2014