Six candidats en lice pour la présidentielle algérienne
(RV avec agences) La campagne présidentielle se précise en Algérie. Un mois avant
l’élection du 17 avril, la liste des candidats a été officialisée hier par le Conseil
Constitutionnel. Six candidatures ont été retenues sur les 12 présentées. Le Premier
ministre Abdelmalek Sellal a été chargé de diriger la campagne du président sortant
Ablelaziz Bouteflika, qui fera face à 5 concurrents.
Le président sortant
connait bien son principal adversaire, Ali Benflis, qui fut son directeur de campagne
lors de l’élection de 1999 puis son premier ministre de 2000 à 2003. Mais depuis 10
ans, il s’affiche comme le principal opposant indépendant à Bouteflika, qui aurait
pris ombrage de sa popularité grandissante lorsqu’il était premier ministre. Ce sera
la deuxième candidature d’Ali Benflis, qui s’était présenté comme un challenger sérieux
en 2004 mais avait essuyé un échec cuisant en ne récoltant qu’un peu plus de 6% des
suffrages.
Les autres candidats notables sont Louisa Hanoune, la secrétaire
générale du Parti des travailleurs, seule femme candidate, et Moussa Touati, du Front
national algérien. Enfin deux petits candidats moins connus restent en lice : un
dissident du FLN, Abdelaziz Belaid, et un militant des droits de l’homme, Ali Fewzi
Rebaine.
Réélection probable d'un président invisible
Cette campagne
a nécessité un remaniement gouvernemental. Le ministre de l’énergie Youcef Yousfi
est devenu premier ministre par interim, en remplacement d’Abdelmalek Sellal qui portera
personnellement la campagne d’Abdelaziz Bouteflika, dont l’état de santé reste sujet
à de nombreuses interrogations. Avec le soutien de l’appareil d’Etat et du FLN, sa
réélection semble acquise. Mais des contestations apparaissent : le mouvement «
Barakat », « ça suffit » en arabe, prépare un grand rassemblement pour samedi
à Alger.
Photo : l'ancien premier ministre Ali Benflis lors de son dépôt
de candidature le 4 mars, auprès du président du Conseil constitutionnel Mourad Medelci