C’est par un message sobre, sur Tweeter, caractéristique de sa personnalité, que le
Pape François qui poursuit ses exercices spirituels à Ariccia, a marqué la journée
symbolique de ce jeudi 13 mars : « Priez pour moi », a-t-il écrit.
C’est dans
la soirée du 13 mars 2013, à la fin d’un conclave relativement bref, que le monde
entier découvrait le nom du successeur de Benoît XVI, le premier Pape de l’histoire
à avoir renoncé à ses charges : le nouvel élu était le Cardinal Giorgio Bergoglio,
argentin, jésuite ayant accepté de monter sur le trône de Pierre avec le nom de François.
De nombreux messages de félicitations sont arrivés sur le bureau du Pape à l’occasion
du premier anniversaire de son pontificat. Ils émanent de personnalités politiques,
civiles ou religieuses qui saluent tous ce pontificat qui a choisi de privilégier
une Eglise pauvre pour les pauvres.
Plusieurs messages parvenus du monde
entier
Ainsi la Conférence épiscopale des Etats-Unis d’Amérique salue le
pontife qui a constamment invité les catholiques à se tourner résolument vers les
valeurs fondamentales de l’Evangile, ce qu’il a fait lui-même par le geste, en lavant
les pieds des détenus, en tenant dans ses bras les malades et en les embrassant. Même
sympathie de la part des Evêques polonais, dont leur président, Mgr Jozef Michalik,
est convaincu, je cite, que « ce Pape a une vision juste du monde parce qu’il indique
une conscience, la volonté de regarder vers l’origine des problèmes. Si les bases
devaient s’écrouler, souligne-t-il, c’est toute la société qui s’effondrerait » qui
salue un Pape François à la tête d’une Eglise qui veut insuffler l’espérance. C’est
la même ferveur qu’on peut lire aussi dans le message adressé par les Evêques de l’Inde.
Pour
le Père Antonio Spadaro, jésuite comme le Pape François, et rédacteur-en chef de la
revue Civiltà Cattolica, « le Pape François a une vision missionnaire de l’Eglise.
Il œuvre et œuvrera à une transformation missionnaire de l’Eglise. Ce qui veut que
l’Eglise, tel qu’il la voit, est tournée vers le monde, ouverte à lui, parce que le
Pape veut l’Evangile soit annoncé à tous. Son langage, donc, est un langage naturel,
ordinaire : je dirais un langage normal ».
Pour ce premier anniversaire de
pontificat, beaucoup de marques d’estimes ont été exprimées au Pape, directement ou,
surtout directement, vu que le Pape ne rentre au Vatican que ce vendredi, avec l’ensemble
des 80 cardinaux et archevêques qui achèvent avec lui à Ariccia les exercices spirituels
pour l’entrée en Carême.
Plusieurs publications sur le Pape François
Pour
l’An-1 du pontificat les Librairies Editrices vaticanes ont opportunément un livre
qui renferme les paroles les plus significatives du Pape François dans un parcours
qui a vu au sommet de l’Eglise gestes et propos inédits. Il est l’œuvre d’un journaliste
chargé des émissions religieuses à la RAI, la Chaîne publique de télévision italienne,
Massimo Enrico Milano. Il y raconte comment il a vécu, en journaliste impliqué, le
pontificat du Pape François dès les premiers instants et il conclut, notamment sur
ses relations avec les journalistes : « aujourd’hui, un an après, le Pape François
a peut-être écrit une véritable Encyclique sur les médias. Ou, en tout cas, il en
a grandement écrit les bases. Nous voulons en faire notre héritage.
Car pour
comprendre le Pape François et sa révolution de l’Esprit, il faut tenter de lire sa
conception de la communication et de l’information en commençant par en analyser le
contenu, le langage, la gestuelle. Il faut replacer le tout dans la continuité par
rapport au Magistère de ses prédécesseurs, mais il faut le considérer comme révolutionnaire
en ce qui concerne la modalité, le temps, le style et les objectifs », a dit le journaliste
dans son livre.
Par ailleurs, un confrère de la Radio Vaticane, Stefan von
Kempis, a lui aussi commis un ouvrage sur la personnalité du Pape François. Membre
de l’équipe rédactionnelle du Programme allemand de Radio Vatican, qui a eu plusieurs
fois l’occasion d’interviewer le Pape Benoît XVI, Stefan von Kempis apporte un éclairage
particulier sur la personnalité du Pape actuel avec un titre qui ne peut que suscité
l’intérêt : « Le Pape François, ce qu’il est, ce qu’il pense, ce qui l’attend ».
Un
vignoble porte le nom du Pape François
Ajoutons, sans être exhaustif, que
le petit village de Portacomaro d’Asti, dans la province italienne du Piémont a décidé
de donner le nom de Pape François à un vignoble. Pourquoi ? Parce que Portacomaro
est la bourgade d’origine des parents italiens du Pape François, et que ce lopin de
terre a été labouré très exactement pendant deux jours : les labours ont commencé
le 13 février et le plantage des vignes le 14 février 2013. C’est dans la nuit entre
ces deux jours que le Pape François fut élu.