L'aide inestimable de la Caritas aux réfugiés syriens
Les évêques catholiques syriens se réuniront mercredi en territoire libanais, au siège
du Patriarcat gréco-melkite, sous la présidence du patriarche Grégoire III Laham.
Les évêques de toutes les Eglises catholiques de Syrie sont convoqués, tous rites
confondus, soit une vingtaine. Mais selon l’agence vaticane Fides, les organisateurs
ignorent si tous pourront sortir du pays pour se rendre au Liban. A l’ordre du jour
: les initiatives mises en place par Caritas pour venir en aide à la population.
Le
président de Caritas-Syrie, Mgr Antoine Audo, évêque chaldéen d’Alep, présentera un
rapport détaillé de la situation. Malgré les énormes difficultés et les nombreux dangers,
Caritas Syrie continue à travailler efficacement à l’intérieur du pays. Elle offre
une aide d’urgence depuis ses centres, qui sont parfois sur la ligne de front. Caritas
se veut neutre et impartiale dans le conflit. Elle vient en aide à tous les Syriens
sinistrés, qu’ils soutiennent le régime en place ou non, qu’ils soient chrétiens ou
musulmans. Caritas distribue des vêtements, des couvertures, des colis de vivres,
fournit des hébergements, et soigne les malades, y compris à domicile. Des psychothérapeutes
aident également les sinistrés à faire face à la dépression et au deuil. La Caritas
à Alep a en outre la particularité d’être la seule en Syrie à avoir mis en place un
programme de bourses éducatives pour les jeunes élèves, pour éviter qu’ils ne deviennent
une génération perdue.
Cette assemblée intervient trois jours après la libération
d’un groupe de religieuses orthodoxes du village chrétien de Maaloula qui a suscité
une bouffée d’espoir au sein des communautés chrétiennes. Elles avaient été enlevées
le 3 décembre dans leur couvent par le Front al-Nosra, la branche officielle d’al-Qaida
en Syrie. Plusieurs évêques et prêtres sont toujours aux mains de leurs ravisseurs
dont le jésuite italien Paolo Dall’Oglio, apôtre du dialogue islamo-chrétien. En Syrie,
les prises d’otages sont devenues une véritable industrie alimentée par des bandits
de tous poils dans un pays dévasté. (avec Fides)
Photo: rencontre
Caritas en Jordanie en novembre dernier, pour l'aide aux syriens