Sud-Soudan : Calme à Juba Selon des correspondants de presse, Juba était
calme jeudi matin, au lendemain de nouveaux combats dont les causes et les belligérants
restaient peu clairs, et les tirs, qui avaient repris dans la soirée, avaient cessé
au milieu de la nuit. Ces combats avaient éclaté mercredi matin dans la capitale du
Soudan du Sud, en proie depuis mi-décembre à un conflit interne au régime et à l'armée,
opposant le président Salva Kiir à son ancien vice-président Riek Machar et les troupes
leur étant respectivement fidèles. Les affrontements de la matinée, localisés près
d'une caserne du centre-ville avaient duré deux heures et avaient été attribués par
les autorités à un problème lié au versement de soldes à des soldats. Libye:
Le fils cadet de Kahadi remis aux autorités libyennes Le Niger a remis jeudi
aux autorités libyennes un des fils de Mouammar Kadhafi, Saadi, qui fait face à "plusieurs
chefs d'accusation". Saadi Kadhafi est accusé notamment "de crimes visant à maintenir
son père au pouvoir", lors de la révolte de 2011. Il est aussi accusé d'implication
dans le meurtre en 2005 d'un ancien entraîneur d'Al-Ittihad, club de Tripoli où il
évoluait. Passionné de football, Saadi Kadhafi a joué pour le club Al-Ahly de Tripoli,
avant de rejoindre son rival Al-Ittihad. Il était aussi capitaine de la sélection
libyenne et à même réalisé son rêve en s'engageant durant une saison avec le club
italien de Pérouse. Il dut toutefois abandonner son expérience italienne après avoir
été contrôlé positif lors d'un examen anti-dopage.
Par ailleurs, la nouvelle
ministre italienne des Affaires étrangères, Fericoa Mogherini, a jugé jeudi à Rome
que « les progrès en Libye après la dictature sont trop lents ». La ministre italienne
s’est exprimée à l'ouverture à Rome d'une conférence internationale sur l'aide à la
stabilisation de la Libye. Une quarantaine de délégations ont fait le voyage de Rome,
dont le Premier ministre libyen, Ali Zeidan, le sous-secrétaire général aux affaires
politiques des Nations unies, Jeffrey Feltman, et le représentant spécial de l'ONU
en Libye, Tarek Mitri. Nigéria : Appel à réformer la charia Mépris des
procédures, incompétence et impunité des juges, sévérité exagérée des jugements: les
appels se multiplient pour une réforme de la Charia au Nigeria, où plusieurs systèmes
judiciaires coexistent. Condamnés en première instance à l'amputation d'une main,
deux chauffeurs de taxi, Nasiru Abubakar et Anas Mohammed, ont été relaxés lundi par
la cour d'appel islamique de Sokoto, une ville du Nord majoritairement musulmane,
qui a justifié sa décision par des vices de procédure durant le procès en 2010. Les
deux hommes de 25 ans, emprisonnés depuis trois ans, ignoraient qu'ils pouvaient faire
appel de leur condamnation jusqu'au moment où un responsable pénitentiaire a signalé
leur cas aux autorités. Un haut responsable de l'Etat de Zamfara, un des Etats
du nord, qui a milité pour la réintroduction de la Charia, a reconnu la gravité des
problèmes. « Nous sommes conscients des lacunes des juges qui rendent justice au nom
de la Charia, et je crois que la réforme du système pénal en cours dans tout le pays
devrait corriger cette anomalie », a-t-il affirmé sous couvert d'anonymat. Le
système de santé s'est effondré dans le nord de l'Etat de Borno, au Nigeria, en raison
des violences des insurgés islamistes du groupe Boko Haram qui font fuir le personnel
médical. Mercredi, un communiqué du ministère de l’Education a indiqué que cinq lycées
publics ont été fermés dans le nord-est du Nigeria suite à une série d'attaques menées
par des insurgés islamistes contre des établissements scolaires. Par ailleurs,
les Etats-Unis ont annoncé avoir saisi 458 millions de dollars amassés par l'ancien
président nigérian Sani Abacha et son clan, et "dissimulés" dans des comptes bancaires
en France et dans le paradis fiscal de Jersey. Ces sommes proviennent de fonds publics
que le clan de l'ancien président, au pouvoir de 1993 à 1998 et aujourd'hui décédé,
aurait détournés et blanchis en achetant des obligations publiques américaines, a
indiqué le ministère de la justice des Etats-Unis dans un communiqué. Arrivé au
pouvoir après un coup d'Etat, Sani Abacha est accusé d'avoir au total détourné avec
son clan quelque 2,2 milliards de dollars de la banque centrale nigériane, dont 700
millions sont arrivés sur des comptes en Suisse. Le Nigeria a entamé des actions auprès
de la Suisse qui lui ont jusque-là permis de récupérer ces 700 millions de dollars. Guinée-Bissau:
15 candidats possibles à la présidentielle d’avril La Cour suprême de Guinée-Bissau
a entamé mercredi l’examen des quinze dossiers de candidature reçus pour l'élection
présidentielle du 13 avril, qui doit être organisée en même temps que des législatives
dans ce pays. Trois candidatures ont été rejetées parce que les dossiers étaient incomplets.
Sur les 15 dossiers déposés, neuf l'ont été par des prétendants sans étiquette, dont
l'économiste et ex-responsable de la Banque mondiale Paulo Gomes. Rwanda: Vers
le 20è anniversaire du génocide Le 7 avril, le Rwanda entamera les commémorations
des 20 ans du génocide qui fit quelque 800.000 morts principalement dans la minorité
tutsi, sous le signe d'une réconciliation affichée mais que certains analystes estiment
loin d'être achevée. Ce jour-là, le président allumera une flamme au mémorial du génocide
de Gisozi à Kigali, lançant une période de deuil national de 100 jours, en écho à
la centaine de jours qu'a duré le génocide perpétré entre avril et juillet 1994. La
journée sera aussi marquée par une "marche du souvenir" vers le plus grand stade de
la capitale rwandaise où se tiendra ensuite une veillée funèbre. En lien ou non
avec cette prochaine célébration, l'ancien chef d'état-major rwandais Faustin Kayumba
Nyamwasa, visé par une double tentative d'assassinat par balles à Johannesburg en
2010, a eu sa maison attaquée par des inconnus armés mardi alors qu'il était sorti.
, Une source proche de la famille de Nyamwasa a précisé que les inconnus armés
avaient débordé les policiers de garde devant le domicile de M. Nyamwasa en Afrique
du Sud. L'officier rwandais a reçu le statut de réfugié en 2010, seulement quelques
jours après qu'il eut été blessé par balle devant son domicile à Johannesburg. Début
janvier, l'ancien chef des renseignements rwandais Patrick Karegeya a été retrouvé
étranglé dans un hôtel du centre d'affaires de Johannesburg où il vivait sans que
les circonstances exactes de sa mort n'aient été élucidées ni ses agresseurs retrouvés. Afrique
du Sud : Menace de délestages La compagnie publique d'électricité sud-africaine,
Eskom, a émis jeudi son quatrième avertissement en moins de quatre mois et prévenu
que des délestages étaient fortement probables, tout en demandant aux usagers notamment
industriels de réduire leur consommation pour les éviter. Les pluies incessantes
qui tombent sur le pays depuis plus d'une semaine font que le charbon est trop mouillé
pour être utilisé dans de bonnes conditions dans les centrales thermiques, est-il
expliqué. Pendant ce temps, le procès du champion handicapé Oscar Pistorius s’est
poursuivi jeudi, pour la 4è journée consécutive, défense et accusant bataillant ferme
pour démontrer ou infirmer la thèse de la préméditation. Pistorius est poursuivi pour
l’assassinat de la top-modèle Reeva Steenkamp. R d CONGO: Reprise des tractations
autour du barrage d’Inga III La Banque mondiale (BM) a annoncé mercredi la
reprise des discussions sur le financement de la vaste centrale hydroélectrique Inga
III, qui avaient été suspendues mi-février sur fond d'inquiétude de la société civile.
Un projet de prêt de 73 millions de dollars pour la centrale située aux abords du
fleuve Congo, a été soumis mercredi au conseil d'administration de la Banque qui devra
le valider lors d'une réunion le 20 mars, a indiqué le porte-parole de l'institution,
David Theis. Activement soutenu par les Etats-Unis, premiers actionnaires de la
BM, le projet Inga III doit permettre d'installer une capacité de production électrique
de 4.800 MW qui viendrait compléter les barrages Inga I et Inga II, mis en service
dans les décennies 1970 et 1980 et qui produisent actuellement 1.500 MW. Tunisie:
Levée de l’état d’urgence L'état d'urgence en vigueur en Tunisie depuis la
révolution de janvier 2011 a été levé avec près de quatre mois d'avance, a annoncé
jeudi la présidence dans un communiqué. « La levée de l'état d'urgence ne limite pas
les capacités des services de sécurité chargés d'appliquer la loi et n'empêche pas
de demander l'appui des forces militaires en cas de besoin », indique le cmmuniqué. L'état
d'urgence accordait des pouvoirs d'exception à la police et à l'armée. Des unités
militaires gardent ainsi les bâtiments stratégiques mais aussi des lieux publics,
tels que des centres commerciaux. Algérie: Manifestations anti-Bouteflika Une
quarantaine de personnes, dont des journalistes, ont été interpellées jeudi de manière
musclée par les forces de l'ordre lors d'une manifestation contre un 4ème mandat du
président Abdelaziz Bouteflika devant la faculté d'Alger. Depuis que les autorités
ont annoncé le 22 février la candidature de M. Bouteflika, 77 ans et 15 ans de pouvoir,
à la présidentielle du 17 avril, les manifestations se sont multipliées dans le pays.
Jeudi, même dans les fourgons, les manifestants arrêtés continuaient à crier leur
refus du système en tambourinant contre les parois des véhicules. Egypte: Un
troisième procès Morsi suspendu Le procès du président égyptien destitué Mohamed
Morsi pour la mort de manifestants a été suspendu jeudi dans l'attente de l'examen
d'une demande de récusation des juges par la défense pour lequel aucune date n'a encore
été fixée. Dans ce 3è procès, le chef d'Etat islamiste destitué début juillet par
l'armée est jugé pour avoir "incité ses partisans à commettre des meurtres prémédités"
lors de heurts ayant fait sept morts devant le palais présidentiel au Caire le 5 décembre
2012. Il encourt la peine de mort comme 14 coaccusés. Par ailleurs, Al-Azhar, la
plus haute autorité islamique d'Egypte, a estimé jeudi que la superproduction hollywoodienne
"Noé" était contraire à l'islam, et appelé à bannir le film des cinémas égyptiens.
Le contrevient à l'islam car il met en scène une représentation d'un prophète. Soudan:
Al-Tayar autorisé à reparaître après deux ans de suspension La Cour constitutionnelle
soudanaise a annulé une décision des services de la Sûreté de l'Etat qui avaient ordonné
la suspension il y a presque deux ans d’Al-Tayar, important quotidien arabophone.
AFP/RV