La miséricorde signifie avant tout soigner les blessures
Recevant en audience les curés de son diocèse de Rome, jeudi 06 mars 2014, le Pape
François a invité les quelque 800 prêtres présents dans la Salle Paul VI au Vatican
à n’être ni rigoristes, ni laxistes mais miséricordieux. La miséricorde signifie avant
tout soigner les blessures. Beaucoup de personnes sont blessées par les problèmes
matériels, les scandales ou les illusions du monde. Nous autres, prêtres, devons être
là, proches de ces gens a affirmé le Pape avant d’interroger les prêtres présents
s’ils connaissaient les blessures de leurs paroissiens, s’ils sont proches d’eux.
Le
pape a également appelé à la miséricorde dans l’administration du sacrement de réconciliation.
Il a ensuite adressé une série de questions aux prêtres présents, les invitant à un
véritable examen de conscience. “Pleures-tu ? Ou avons-nous perdu nos larmes
? Pleures-tu pour ton peuple ?“, a ainsi demandé le pontife. Et de poursuivre : “Face
à la maladie d’un enfant, face à la destruction d’une famille… Fais-tu la prière d’intercession
devant le tabernacle ? Luttes-tu avec le Seigneur pour ton peuple ?“ Le pape a alors
interrogé les prêtres sur leur façon de conclure la journée : “Avec la télévision
ou avec le Seigneur ?“ “Beaucoup m’écrivent pour me demander : Pourquoi en
voulez-vous aux prêtres ?“, a plaisanté le pape devant le clergé de son diocèse, “ils
croient parfois que je les maltraite“. “Nous savons bien que ni le laxisme, ni
le rigorisme ne font croître la sainteté, a-t-il insisté, cela ne sanctifie ni le
prêtre, ni le fidèle“. Renouvelant son appel à la miséricorde, le pape a alors invité
son clergé à être particulièrement proches de ceux qui aident à être plus miséricordieux,
à savoir les enfants, les malades et les personnes âgées, et à ne pas avoir peur de
les “caresser