CENTRAFRIQUE : Promotion du dialogue interreligieux dans le diocèse d’Alindao
La coordination du dialogue interreligieux dans le diocèse d’Alindao (CODIRA), multiplie
des actions sur le terrain dans le but de ramener la cohésion sociale entre les communautés
Peuhle et chrétienne ; mais elle est confrontée à certaines difficultés. Trois
réunions ont été organisées courant février dans des villages périphériques de la
ville d’Alindao notamment aux villages Nzélété, pk 17, Yamndélé pk 55 et Tambia au
pk 45 , dans le but de régler quelques problèmes entre des éleveurs peulhs et agriculteurs
chrétiens.
Une mission qui demande beaucoup de sang froid et de courage
Selon
le diacre Boniface REZEMIO, chargé de communication de la CODIRA, des champs ont été
ravagés par des bœufs et des amendes ont été donnés aux propriétaires des bœufs dont
les peulhs mais ceux-ci ont refusé de payer ce qui a suscité des mécontentements des
agriculteurs. Il aura fallu l’intervention des membres de la CODIRA pour dissuader
la situation. Il en va de même pour le cas de certains peulhs du village Tambia
qui ont voulu quitter les lieux suite aux mésententes avec des chrétiens mais la
CODIRA est intervenu pour les convaincre de rester et de vivre en paix avec les autres.
Ces
missions ont été effectuées par le vice-président de la CODIRA, l’Imam DJABAR, de
la mosquée centrale, le secrétaire général, l’abbé Yvon MAINGUE, curé de la cathédrale
Sacré Cœur, et les maires de la commune d’élevage et d’Alindao,. D’autres actions
sont en cours a annoncé le diacre REZEMIO mais la CODIRA éprouve d’énormes difficultés
pour son fonctionnement, difficultés liées au manque de matériel de travail et d’argent.
Promouvoir
la cohésion sociale, l’unité, la tolérance, le pardon et la réconciliation
La
coordination du dialogue interreligieux d’Alindao (CODIRA), été mise en place pour
promouvoir la cohésion sociale, l’unité, la tolérance, le pardon et la réconciliation
suite à la crise que traverse la République Centrafricaine en général et la ville
d’Alindao située à l’Est, en particulier. A signaler aussi que la plateforme interreligieuse
pour la paix en Centrafrique, présidée par l’archevêque de Bangui est actuellement
en tournée de sensibilisation dans des camps des déplacés qui sont dans les préfectures
de l’Ouham et l’Ouham-Pendé, au nord de la Centrafrique.
( Photo : l’archevêque
et l’Imam de Bangui, Mgr Dieudonne Nzapalainga et Imam Oumar Kobine Layama)