Soudan du Sud : Combats dans la capitale La capitale du Soudan du Sud a
été le théâtre de tirs intenses mercredi matin aux abords d'une caserne, signe de
fortes tensions persistantes au sein de l'armée près de trois mois après le début
d'un conflit sanglant dans le pays. Selon un correspondant de l'AFP et des témoins,
d'intenses tirs ont été entendus pendant environ deux heures mercredi matin autour
de la caserne Giyada, située près de l'université de Juba. Le gouvernement sud-soudanais
a minimisé l'incident, parlant de "malentendu" au sujet du paiement des soldes. "Il
est malheureux que ce matin des affrontements aient eu lieu entre unités au sujet
des soldes", a estimé un porte-parole de l'armée, déplorant cinq morts parmi les soldats. Afrique
du Sud : Conflit social Les négociations visant à mettre fin à la grève
qui affecte depuis six semaines les principales mines de platine sud-africaines ont
été suspendues sine die, a annoncé mercredi la CCMA, l'organisme paritaire chargé
de régler les conflits du travail. Par ailleurs, la défense du champion paralympique
sud-africain Oscar Pistorius, accusé du meurtre de sa petite amie, a été prise de
court mercredi par le témoignage à charge d'un ami boxeur de l'athlète, au troisième
jour du procès à Pretoria. Kevin Lerena a raconté comment en janvier 2013, lors
d'un repas amical dans un restaurant de Johannesburg, un coup de feu est parti inopinément,
tiré par Pistorius avec l'arme d'un ami, et qui a manqué de l'estropier. L'affaire
n'est pas liée directement au procès pour le meurtre de Reeva Steenkamp le 14 février
2013 mais le parquet a joint au dossier cet incident qui accrédite la thèse d'un Pistorius
ayant développé un goût maladif pour les armes. Toujours mercredi, un témoin clé
de l'accusation, Charl Johnson, s'est plaint d'avoir reçu des appels téléphoniques
malveillants juste avant de témoigner. Son numéro de téléphone avait été donné mardi
à l'audience par l'avocat de la défense Barry Roux. Centrafrique : Rapport de
l’ONU Un rapport de l'ONU recommandant l'envoi de 12.000 Casques bleus en République
centrafricaine a donné le coup d'envoi de grandes manoeuvres qui n'aboutiront pas
avant l'automne prochain. Dans ce document de 24 pages transmis lundi au Conseil
de sécurité, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon recommande de déployer 10.000
soldats et 1.820 policiers pour rétablir la sécurité dans un pays à feu et à sang.
Ils assureront la relève de 6.000 hommes de l'Union africaine déjà sur place aux côtés
de 2.000 militaires français. Le rapport avance la date du 15 septembre pour ce passage
de témoin. Nigeria : Nomination d’un nouveau ministre de la défense Un
ex-général, Mohammed Gusau, a pris officiellement mercredi ses fonctions de ministre
de la Défense du Nigeria, un choix qui pourrait entraîner un changement de stratégie
face au groupe islamiste armé Boko Haram. Le poste était vacant depuis juin 2012,
lorsque le président Goodluck Jonathan avait limogé Mohammed Bello après une série
d'attaques meurtrières des insurgés. Algérie : Elections présidentielles Un
total de 12 candidatures, dont celle du président sortant Abdelaziz Bouteflika, ont
été déposées auprès du Conseil constitutionnel mardi à minuit, date limite de dépôt
fixée pour la présidentielle du 17 avril en Algérie. L'ancien chef du gouvernement
algérien Ali Benflis a déposé mardi sa candidature, devenant le principal challenger
d'Abdelaziz Bouteflika, et mis en garde contre des fraudes lors de ce scrutin, selon
un journaliste de l'AFP. Egypte : Reprise de procès Le procès de journalistes
de la chaîne satellitaire du Qatar Al-Jazeera, dont quatre étrangers, accusés de soutenir
les Frères musulmans du président destitué Morsi, a repris mercredi en Egypte, des
accusés se plaignant de mauvais traitements en détention. Libye : Libération
d’un fils de rebelles Le fils du chef des Forces spéciales de l'armée libyenne,
Ali Abou Khamada, a été libéré mercredi, plus d'un mois après son enlèvement par des
inconnus à Benghazi, dans l'est libyen. Tunisie : Droits de l’Homme Le
Tunisien Jabeur Mejri, condamné à sept ans et demi de prison pour la diffusion de
dessins jugés blasphématoires en 2012, a été libéré mardi soir près de deux semaines
après une grâce présidentielle. Par ailleurs, la justice tunisienne a ordonné
mardi la remise en liberté de Ridha Grira, dernier ministre de la Défense du président
déchu Zine El Abidine Ben Ali, qui reste cependant poursuivi dans le cadre d'affaires
de corruption. Burkina : Affaire Sankara La justice burkinabè a reporté
au 2 avril sa décision sur la demande d'exhumation du corps de Thomas Sankara, dirigeant
du Burkina Faso assassiné en 1987 lors d'un coup d'Etat qui porta au pouvoir l'actuel
président Blaise Compaoré. Le tribunal a demandé l'ajout de cinq nouvelles pièces
au dossier afin de pouvoir rendre sa décision, initialement attendue pour ce mercredi.
Les ayants droit de l'ex-président veulent que sa dépouille soit expertisée. UE-Afrique
: Minerais La Commission européenne a annoncé mercredi des mesures destinées
à responsabiliser les entreprises qui importent des minerais provenant des zones de
conflit, essentiellement en Afrique centrale. Le mécanisme concerne toutes les
entreprises importatrices de quatre minerais bruts ou transformés (tantale, étain,
tungstène,or) très utilisés dans la fabrication des ordinateurs, des téléphones et
des télévisions. Il propose un système de certification volontaire servant à démontrer
que les minerais n'ont pas été vendus au bénéfice de groupes armés ou de milices pour
financer leurs activités. Ouganda –Suède : Suspension de l’aide La Suède
a annoncé mercredi la suspension de son aide à l'Ouganda "en raison de la législation
anti-homosexualité" promulguée fin février. RD Congo : Aide internationale L'aide
internationale importante à destination de la République démocratique du Congo "ne
répond pas aux besoins de ceux qui en ont le plus besoin", déplore Médecins sans frontières
dans un rapport transmis mardi à la presse. Elle "profite surtout aux personnes vivant
dans des camps et dans des zones urbanisées", écrit l'organisation non gouvernementale. Par
ailleurs, l'organisation congolaise Journalistes en danger (JED) a demandé mardi la
libération de deux journalistes arrêtés en février dans le sud-est de la République
démocratique du Congo. Stanislas Lumwanga et Rodrigue Ngoy Mwika, de la Radio Canal
Vie Nouvelle émettant à Kolwezi, sont emprisonnés depuis dans cette ville du Katanga.
Cette radio confessionnelle protestante est accusée d'avoir diffusé un prêche au "message
subversif. AFP/RV