Nigeria : les attentats islamistes débordent au Cameroun Des hommes armés
soupçonnés d'appartenir au groupe Boko Haram ont tué dimanche soir au moins 29 personnes
dans le nord-est du Nigeria, qui connaît une des pires flambées de violences depuis
le début de l'insurrection islamiste en 2009. Le Cameroun voisin n'est pas épargné:
des affrontements entre militaires camerounais et combattants de Boko Haram infiltrés
par la poreuse frontière ont fait sept morts dimanche, dans la région de l'Extrême-Nord. Non
loin de là, de l'autre côté de la frontière, au Nigeria, le dernier bain de sang en
date est à nouveau survenu dans l'Etat de Borno, un bastion de Boko Haram où plus
de 100 personnes ont perdu la vie ces derniers jours. Des hommes armés y ont attaqué
dimanche la localité de Mafa, au lendemain de trois attaques sanglantes dans le même
Etat qui avaient fait au moins 74 morts. Par ailleurs, sept personnes ont été arrêtées
dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'un dignitaire musulman qui avait critiqué
le groupe islamiste armé Boko Haram, ont annoncé lundi les services secrets du Nigeria. Adam
Albani avait été abattu avec sa femme et son fils le 1er février, dans la ville de
Zaria, dans le nord du Nigeria, alors qu'il rentrait chez lui en voiture après avoir
animé une classe de théologie. Dès l'annonce du meurtre, les regards s'étaient tournés
vers Boko Haram. Mozambique : La Renamo attaque, 4 morts Des membres
de l'ex-guérilla mozambicaine de la Renamo ont tué quatre policiers et en ont blessé
cinq autres ce dernier week-end, ont rapporté des médias locaux mardi. L'embuscade
a eu lieu dans les montagnes de Gorongosa où se cache le leader historique de la Renamo,
Afonso Dhlakama, selon la presse. La Renamo est une ancienne guérilla antimarxiste
reconvertie en mouvement d'opposition après la fin de la guerre civile mozambicaine
qui a fait un million de morts entre 1977 et 1992. Algérie : Bouteflika candidat Le
tribunal correctionnel d'Oran a reporté au 11 mars l'énoncé du jugement d'un caricaturiste
qui risque 18 mois de prison pour un dessin non publié brocardant le président algérien
Abdelaziz Bouteflika. Le parquet avait requis 18 mois de prison et une amende de
30.000 dinars (300 euros environ) à l'encontre du caricaturiste du quotidien La Voie
de l'Oranie, Djamel Ghanem, poursuivi pour "outrage au président de la République"
. A 45 jours de la présidentielle en Algérie Abdelaziz Bouteflika s'est déplacé
en personne lundi au Conseil constitutionnel, et a annoncé à la télévision le dépôt
de sa candidature à un 4e mandat, alors que des critiques fusent sur sa capacité à
gouverner. "Je suis venu déposer officiellement ma candidature conformément à l'article
74 de la Constitution et à la loi électorale", a déclaré M. Bouteflika, 77 ans, assis
dans un fauteuil face au président du Conseil constitutionnel Mourad Medelci, devant
les caméras de la télévision publique. Sa référence à l'article 74 porte sur son droit
à la réélection. Egypte : Le maréchal veut se lancer Le maréchal Abdel
Fattah al-Sissi, chef de l'armée et homme fort de l'Egypte depuis qu'il a destitué
Mohamed Morsi, a annoncé mardi qu'il ne pouvait "ignorer" les appels du peuple à se
présenter à la présidentielle. Sept mois tout juste après l'éviction du président
islamiste, le maréchal Sissi, de loin la personnalité la plus populaire du pays, est
donné favori du scrutin prévu au printemps. Depuis l'éviction du seul président
jamais élu démocratiquement d'Egypte, l'armée a installé un pouvoir intérimaire qu'elle
dirige de facto et nommé une Constituante dont la nouvelle Loi fondamentale a été
adoptée lors d'un référendum aux allures de plébiscite autour de la personne de Sissi. Mauritanie
: Grave pénurie alimentaire Plus de 635.000 personnes sont en situation d'insécurité
alimentaire en Mauritanie, à cause des mauvaises récoltes et des prix élevés des produits
alimentaires, selon les résultats d'une enquête publiés lundi par le Programme alimentaire
mondial (PAM) de l'ONU. La Mauritanie, qui compte environ 3,5 millions d'habitants,
couvre plus de 1.030.000 km2, dont les deux tiers de désert. La faiblesse des pluies
y affecte les cultures et le cheptel. Soudan : Exode au Darfour Près
de 40.000 civils ont fui récemment une recrudescence des violences au Darfour, une
région de l'ouest du Soudan théâtre d'affrontements depuis 2003, selon le Programme
alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation internationale des migrations (OIM). Dans
les camps de Kalma et Al-Salam, situés près de la capitale de l'Etat du Darfour-Sud,
Nyala, l'OIM a recensé respectivement 5.473 et 14.015 nouveaux arrivants, a indiqué
mardi Mario Lito Malanca, chef de la mission de l'OIM au Soudan, sans autre précision. Ces
déplacés s'ajoutent aux quelque 20.000 personnes dénombrées par le PAM dans le village
de Saniya Deleiba, à quelque 35 km de Nyala. MAROC: Echec d’un assaut de migrants
à Ceuta Plus de 1.600 migrants ont tenté en vain, mardi matin, d'entrer dans
l'enclave espagnole de Ceuta depuis le Maroc, en quatre groupes différents qui ont
finalement renoncé face au dispositif policier marocain et espagnol, a annoncé la
préfecture de la ville. "Aucun n'a réussi à passer", a-t-il été précisé. Centrafrique:
L’ONU pour 12.000 casques bleus en plus Le secrétaire général de l'ONU Ban
Ki-moon a recommandé lundi de déployer en République centrafricaine (RCA) 11.820 Casques
bleus, dont 10.000 soldats et 1.820 policiers, afin de rétablir l'ordre et la sécurité
dans le pays livré à l'anarchie. M. Ban précise que "la priorité de la mission des
Nations unies, dans une phase initiale, doit être la protection des civils". Pendant
ce temps, à Berengo, à deux heures de route de Bangui, l'ancien palais de l’empereur
Bokassa est occupé par plusieurs centaines de Séléka, chrétiens, abandonnés par leur
hiérarchie et livrés à eux-mêmes, à leurs kalachnikov en bois et à une nourriture
aléatoire. Ces hommes sont arrivés ici le 2 avril 2013. Ils étaient alors 1.200,
selon leurs dires. A cette époque, à Bangui, les rebelles Séléka majoritairement musulmans
venaient d'installer Michel Djotodia au pouvoir. Mais quelques mois plus tard, en
décembre, instructeurs et gradés fuient la place en pleine offensive des miliciens
majoritairement chrétiens anti-balaka. Afrique du Sud : Procès Pistorius suspendu
un temps Le procès pour meurtre d'Oscar Pistorius a été suspendu quelques minutes
mardi matin, la cour s'étant rendue compte qu'une chaîne télévisée sud-africaine montrait
une photo du premier témoin, contournant la règle interdisant de filmer son visage
pendant sa déposition. RV/AFP