2014-03-04 16:30:37

2ème Forum mondial des femmes francophones : Associer les femmes au processus de paix


Trois femmes, chef d'Etat ou ministres, ont exhorté lundi les mères et les filles de la Francophonie à oeuvrer pour la paix, principalement en Afrique où plusieurs pays sont secoués par de graves crises.
"Nous devons tous nous préoccuper des questions qui touchent à la restauration de la paix dans les zones en conflit, et sa consolidation dans les zones post-conflit", a déclaré Geneviève Inagosi, ministre congolaise du Genre, de la Famille et de l'Enfant, à l'ouverture du deuxième Forum mondial des femmes francophones.
"Puisque les femmes sont les premières victimes de situations de crise, quoi de plus normal qu'elles soient associées dans les différents processus de paix?", a souligné la ministre.
"Ensemble, nous avons le pouvoir de faire bouger les lignes, le pouvoir de rapprocher ce qui a été séparé, le pouvoir de réconcilier ce qui a été opposé, le pouvoir de réparer ce qui a été abîmé", a souligné la ministre française déléguée à la Francophonie, Yamina Benguigui, initiatrice du forum.
Elle a précisé que son propos s'adressait "particulièrement aux femmes congolaises, aux femmes de l'Est" où plusieurs dizaines de groupes armés locaux et étrangers commettent des exactions - dont des viols, parfois massifs - pour des raisons ethniques, économiques ou foncières.
Le deuxième Forum des femmes francophones avait pour thème : "Les femmes actrices du développement".
L'une des invitées de marque en a été la présidente de la transition en Centrafrique, Catherine Samba Panza.

« Le peuple que je dirige désormais a compris que seule la femme peut apporter la paix, la cohésion nationale, et réunir ceux que la politique a séparés", a souligné Mme Samba Panza, seule femme présidente de la République de l'espace francophone.

Lundi après-midi, les femmes et quelques hommes ont travaillé en ateliers dédiés à trois thématiques - "Femme et éducation", "Femme et pouvoir" et "Femme et paix" - d'où naîtront des recommandations devant être présentées au prochain sommet de la Francophonie, prévu pour novembre à Dakar, au Sénégal.

Certaines ont plaidé pour une mobilisation plus fréquente du réseau de femmes médiatrices de l'Union africaine, chargées d'aider à la résolution des conflits. Des conflits auxquels des femmes participent aussi, a rappelé Marguerite, une habitante du Burundi, déchiré par une guerre civile de 1993 à 2003.
"Pour résoudre un conflit, il ne faut pas seulement trouver les victimes. Chez nous, beaucoup de femmes ont participé à la rébellion. Donc elles ont tué. Quand on a pu comprendre les femmes rebelles, on a pu les réinsérer dans la société avec leurs victimes", a-t-elle raconté.








All the contents on this site are copyrighted ©.