Somalie : Explosion d’une voiture piégée Sept personnes ont été tuées jeudi
dans l’explosion d’une voiture piégée devant un café de la capitale somalienne Mogadiscio,
dans un quartier abritant le quartier-général des services de renseignement, a indiqué
un responsable de la police, Ahmed Mumin. L'attentat n'a pas été revendiqué dans
l'immédiat, mais la capitale somalienne est régulièrement le théâtre d'attaques perpétrées
par les islamiste shebab, liés à Al-Qaïda, depuis qu'ils ont été chassés de Mogadiscio
en août 2011 par la force de l'Union africaine. La Somalie est plongée dans le
chaos et la guerre civile depuis la chute du président Siad Barre en 1991. Algérie
: Missiles retrouvés Plus de 40 missiles et roquettes transportés par des éléments
d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, Aqmi, ont été saisis par l'armée algérienne à Illizi,
au sud d'Alger, près de la frontière libyenne, ont indiqué jeudi deux quotidiens. L’armée
avait mis en place dimanche à l’aube, une embuscade à la frontière ce qui a permis,
toujours selon ce journal, d'arrêter deux hommes, dont l'un a été blessé, et de récupérer
un véhicule tout terrain et deux camions. Un nombre indéterminé d'hommes a réussi
à repasser en Libye à bord de deux 4X4 après un échange de tirs. Nigéria : Violences
Des hommes armés soupçonnés d'appartenir au groupe islamiste Boko Haram ont
attaqué dans la nuit de mercredi à jeudi une ville du nord-est du Nigeria, tuant un
garde et un enfant, et rasant la quasi-totalité des commerces et de nombreux bâtiments
publics. Par ailleurs, le président français François Hollande en visite au Nigéria,
à l’occasion du cinquantenaire de l'indépendance du pays, a affirmé jeudi que la France
soutiendrait le Nigeria dans son combat contre le groupe islamiste radical Boko Haram
qui déstabilise le nord-est du pays. Centrafrique : Lutte contre l’insécurité Toujours
à propos des déclarations, la présidente centrafricaine, Catherine Samba Panza, a
affirmé qu'il y avait une spirale de violence exploitée par des gens qui n'ont pas
intérêt à ce que la stabilité revienne dans ce pays. Elle a ainsi exhorté les forces
de l’Union africaine et françaises dans le pays, à faire usage réellement des mandats
qui leur sont donnés dans le cadre des résolutions des Nations unies pour mettre hors
d'état de nuire ces éléments incontrôlés qui nous empoisonnent la vie. Le commandant
des forces françaises en Centrafrique, le général Francisco Soriano, pour sa part,
a estimé jeudi que les Centrafricains ne pouvaient pas tout attendre de la communauté
internationale pour pacifier leur pays. Depuis le 5 décembre dernier, la Croix-Rouge
centrafricaine a ramassé environ 1.251 cadavres dans les rues de Bangui, dont onze
encore mardi et mercredi. Congo-Centrafrique: Arrestation d’un milicien Toujours
à propos de la Centrafrique, une source policière congolaise, a affirmé jeudi que
le coordonnateur autoproclamé de milices d'autodéfense anti-balaka en Centrafrique
a été arrêté mardi dans le nord du Congo, puis transféré à Brazzaville la capitale. Soudan
du Sud : Crimes de guerre L’organisation Human Rights Watch a rapporté jeudi
que les deux camps qui s'affrontent au Soudan du Sud ont commis de graves violations
des droits de l'Homme assimilables à des crimes de guerre, notamment dans les villes
de Malakal et Bentiu. Sur le terrain, les combats continuent à travers le pays,
malgré un cessez-le-feu, signé le 23 janvier à Addis Abeba, et ont jusqu'ici fait
plusieurs milliers de morts et chassé de chez eux près de 900.000 personnes. Rwanda
: Génocide L'ambassade du Rwanda en France a déclaré jeudi, que son pays prend
acte avec regret du rejet par la justice française de l'extradition vers Kigali de
trois Rwandais soupçonnés d'implication dans le génocide de 1994, mais demande à Paris
d'engager des poursuites à leur égard,. Contrairement à plusieurs pays comme le
Canada ou la Norvège, la France n'a jamais extradé de génocidaires rwandais présumés.
Un premier procès en Cour d'Assises lié aux tueries de 1994 s'est ouvert au début
du mois à Paris, et plusieurs autres pourraient suivre puisqu'une vingtaine d'enquêtes
sont ouvertes, dont une concerne Innocent Musabyimana. Le rejet mercredi par la
Cour de cassation, plus haute instance judiciaire en France, de l'extradition des
trois Rwandais a été motivé par des obstacles juridiques, notamment une non-rétroactivité
de la loi pénale. Selon la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789,
on ne peut être jugé pour une infraction qui n'était pas définie par la loi au moment
des faits. Or le génocide est poursuivi au Rwanda en vertu de lois datant de 1996
et 2004. Egypte : Procès de Morsi le procès du président égyptien destitué
Mohamed Morsi pour espionnage a été ajourné jeudi après que la défense a demandé la
récusation des juges. Lybie : Procès de Seif al-Islam Restons dans le
domaine de la justice pour signaler que le tribunal de Zenten, dans l'ouest de la
Libye, a reporté une audience du procès de Seif al-Islam, fils du dirigeant libyen
déchu Mouammar Kadhafi, accusé d'avoir porté atteinte à la sécurité nationale, mais
aucune nouvelle date n'a été communiquée jeudi. Guinée : Violences Dans
l'ouest de la Guinée, des jeunes ont pillé et mis le feu mercredi soir à plusieurs
bâtiments administratifs de la ville de Fria, pour protester contre la mort de deux
des leurs dans des circonstances distinctes, a-t-on appris jeudi auprès de la police
et de témoins. Un peu plus tôt, en début d'après-midi, des lycéens avaient déjà
violemment manifesté après le décès d'un de leurs camarades à l’hôpital de Fria, accusant
les médecins de "négligence". Selon un manifestant, les médecins ont demandé environ
300 euros à sa famille pour le soigner, mais celle-ci n'ayant pas les moyens de payer,
ce sont ces camarades de lycée qui se sont cotisés pour qu'il puisse subir une opération
au cours de laquelle il est décédé. Le ministre guinéen de la Santé, Rémy Lamah,
a regretté la mort du jeune lycéen et condamné les violences. La Guinée est régulièrement
secouée par des manifestations violentes d'habitants excédés par le délabrement des
services publics, la corruption et la brutalité des forces de l'ordre et de sécurité
à leur encontre. Guinée-Bissau : Menaces de l’ONU le Conseil de sécurité
de l’ONU a exhorté mercredi les autorités de transition dans le pays à tenir le calendrier
électoral et ont menacé de sanctions "les individus, civils et militaires" qui s'opposeraient
au retour à l'ordre constitutionnel. Tunisie : Lutte contre le terrorisme Le
porte-parole du ministère de l'Intérieur tunisien, Mohamed Ali Aroui, a affirmé jeudi
que, le chef de la section de la Ligue de protection de la révolution, un groupe tunisien
accusé d'être une milice pro-islamiste dirigé par Imed Dghij, a été arrêté mercredi
soir après s'en être pris dans une vidéo aux syndicats policiers. Provoquant ainsi
des accrochages entre ses partisans et la police près de Tunis. Vingt-deux personnes
ont été interpellées après les accrochages qui ont suivi son arrestation. Ouvertement
soutenue par Ennahda et par le Congrès pour la République, parti de centre-gauche
du président Moncef Marzouki, qui démentent qu'elle soit une milice violente, la Ligue
de protection de la révolution a été accusée à de nombreuses reprises d'orchestrer
des attaques contre des opposants ou des associations pour les intimider. Ses militants
sont ainsi soupçonnés du lynchage à mort d'un représentant du parti Nida Tounes à
Tataouine dans le sud à l'automne 2012 ainsi que d'une attaque contre le siège d’un
syndicat.AFP/RV