2014-02-27 15:01:47

L’Afrique en bref, jeudi 27 février 2014


Somalie : Explosion d’une voiture piégée
Sept personnes ont été tuées jeudi dans l’explosion d’une voiture piégée devant un café de la capitale somalienne Mogadiscio, dans un quartier abritant le quartier-général des services de renseignement, a indiqué un responsable de la police, Ahmed Mumin.
L'attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat, mais la capitale somalienne est régulièrement le théâtre d'attaques perpétrées par les islamiste shebab, liés à Al-Qaïda, depuis qu'ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 par la force de l'Union africaine.
La Somalie est plongée dans le chaos et la guerre civile depuis la chute du président Siad Barre en 1991.
Algérie : Missiles retrouvés
Plus de 40 missiles et roquettes transportés par des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, Aqmi, ont été saisis par l'armée algérienne à Illizi, au sud d'Alger, près de la frontière libyenne, ont indiqué jeudi deux quotidiens.
L’armée avait mis en place dimanche à l’aube, une embuscade à la frontière ce qui a permis, toujours selon ce journal, d'arrêter deux hommes, dont l'un a été blessé, et de récupérer un véhicule tout terrain et deux camions. Un nombre indéterminé d'hommes a réussi à repasser en Libye à bord de deux 4X4 après un échange de tirs.
Nigéria : Violences
Des hommes armés soupçonnés d'appartenir au groupe islamiste Boko Haram ont attaqué dans la nuit de mercredi à jeudi une ville du nord-est du Nigeria, tuant un garde et un enfant, et rasant la quasi-totalité des commerces et de nombreux bâtiments publics.
Par ailleurs, le président français François Hollande en visite au Nigéria, à l’occasion du cinquantenaire de l'indépendance du pays, a affirmé jeudi que la France soutiendrait le Nigeria dans son combat contre le groupe islamiste radical Boko Haram qui déstabilise le nord-est du pays.
Centrafrique : Lutte contre l’insécurité
Toujours à propos des déclarations, la présidente centrafricaine, Catherine Samba Panza, a affirmé qu'il y avait une spirale de violence exploitée par des gens qui n'ont pas intérêt à ce que la stabilité revienne dans ce pays.
Elle a ainsi exhorté les forces de l’Union africaine et françaises dans le pays, à faire usage réellement des mandats qui leur sont donnés dans le cadre des résolutions des Nations unies pour mettre hors d'état de nuire ces éléments incontrôlés qui nous empoisonnent la vie.
Le commandant des forces françaises en Centrafrique, le général Francisco Soriano, pour sa part, a estimé jeudi que les Centrafricains ne pouvaient pas tout attendre de la communauté internationale pour pacifier leur pays.
Depuis le 5 décembre dernier, la Croix-Rouge centrafricaine a ramassé environ 1.251 cadavres dans les rues de Bangui, dont onze encore mardi et mercredi.
Congo-Centrafrique: Arrestation d’un milicien
Toujours à propos de la Centrafrique, une source policière congolaise, a affirmé jeudi que le coordonnateur autoproclamé de milices d'autodéfense anti-balaka en Centrafrique a été arrêté mardi dans le nord du Congo, puis transféré à Brazzaville la capitale.
Soudan du Sud : Crimes de guerre
L’organisation Human Rights Watch a rapporté jeudi que les deux camps qui s'affrontent au Soudan du Sud ont commis de graves violations des droits de l'Homme assimilables à des crimes de guerre, notamment dans les villes de Malakal et Bentiu.
Sur le terrain, les combats continuent à travers le pays, malgré un cessez-le-feu, signé le 23 janvier à Addis Abeba, et ont jusqu'ici fait plusieurs milliers de morts et chassé de chez eux près de 900.000 personnes.
Rwanda : Génocide
L'ambassade du Rwanda en France a déclaré jeudi, que son pays prend acte avec regret du rejet par la justice française de l'extradition vers Kigali de trois Rwandais soupçonnés d'implication dans le génocide de 1994, mais demande à Paris d'engager des poursuites à leur égard,.
Contrairement à plusieurs pays comme le Canada ou la Norvège, la France n'a jamais extradé de génocidaires rwandais présumés. Un premier procès en Cour d'Assises lié aux tueries de 1994 s'est ouvert au début du mois à Paris, et plusieurs autres pourraient suivre puisqu'une vingtaine d'enquêtes sont ouvertes, dont une concerne Innocent Musabyimana.
Le rejet mercredi par la Cour de cassation, plus haute instance judiciaire en France, de l'extradition des trois Rwandais a été motivé par des obstacles juridiques, notamment une non-rétroactivité de la loi pénale. Selon la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, on ne peut être jugé pour une infraction qui n'était pas définie par la loi au moment des faits. Or le génocide est poursuivi au Rwanda en vertu de lois datant de 1996 et 2004.
Egypte : Procès de Morsi
le procès du président égyptien destitué Mohamed Morsi pour espionnage a été ajourné jeudi après que la défense a demandé la récusation des juges.
Lybie : Procès de Seif al-Islam
Restons dans le domaine de la justice pour signaler que le tribunal de Zenten, dans l'ouest de la Libye, a reporté une audience du procès de Seif al-Islam, fils du dirigeant libyen déchu Mouammar Kadhafi, accusé d'avoir porté atteinte à la sécurité nationale, mais aucune nouvelle date n'a été communiquée jeudi.
Guinée : Violences
Dans l'ouest de la Guinée, des jeunes ont pillé et mis le feu mercredi soir à plusieurs bâtiments administratifs de la ville de Fria, pour protester contre la mort de deux des leurs dans des circonstances distinctes, a-t-on appris jeudi auprès de la police et de témoins.
Un peu plus tôt, en début d'après-midi, des lycéens avaient déjà violemment manifesté après le décès d'un de leurs camarades à l’hôpital de Fria, accusant les médecins de "négligence".
Selon un manifestant, les médecins ont demandé environ 300 euros à sa famille pour le soigner, mais celle-ci n'ayant pas les moyens de payer, ce sont ces camarades de lycée qui se sont cotisés pour qu'il puisse subir une opération au cours de laquelle il est décédé.
Le ministre guinéen de la Santé, Rémy Lamah, a regretté la mort du jeune lycéen et condamné les violences.
La Guinée est régulièrement secouée par des manifestations violentes d'habitants excédés par le délabrement des services publics, la corruption et la brutalité des forces de l'ordre et de sécurité à leur encontre.
Guinée-Bissau : Menaces de l’ONU
le Conseil de sécurité de l’ONU a exhorté mercredi les autorités de transition dans le pays à tenir le calendrier électoral et ont menacé de sanctions "les individus, civils et militaires" qui s'opposeraient au retour à l'ordre constitutionnel.
Tunisie : Lutte contre le terrorisme
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur tunisien, Mohamed Ali Aroui, a affirmé jeudi que, le chef de la section de la Ligue de protection de la révolution, un groupe tunisien accusé d'être une milice pro-islamiste dirigé par Imed Dghij, a été arrêté mercredi soir après s'en être pris dans une vidéo aux syndicats policiers. Provoquant ainsi des accrochages entre ses partisans et la police près de Tunis.
Vingt-deux personnes ont été interpellées après les accrochages qui ont suivi son arrestation.
Ouvertement soutenue par Ennahda et par le Congrès pour la République, parti de centre-gauche du président Moncef Marzouki, qui démentent qu'elle soit une milice violente, la Ligue de protection de la révolution a été accusée à de nombreuses reprises d'orchestrer des attaques contre des opposants ou des associations pour les intimider.
Ses militants sont ainsi soupçonnés du lynchage à mort d'un représentant du parti Nida Tounes à Tataouine dans le sud à l'automne 2012 ainsi que d'une attaque contre le siège d’un syndicat.AFP/RV







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