(RV) Le sida touche aujourd’hui plus de 35 millions de personnes. Si les traitements
et les découvertes scientifiques sont encourageants, il reste encore beaucoup à faire.
Un Congrès sur le thème « Élargir l’accès au traitement du VIH à l’échelle mondiale
et renforcer le rôle des organisations confessionnelles dans la fourniture de ces
services » était organisé ces mardi et mercredi à Rome à l’initiative de Caritas Internationalis
et de l’ONUSIDA.
Une consultation liée à l’initiative de l’ONUSIDA ‘Traitement
2015’ visant à aider au moins 15 millions de personnes vivant avec le VIH par un traitement
antirétroviral. Selon l’ONUSIDA, fin 2012, près de 10 millions de personnes avaient
accès à ce type de traitement dans des milieux à faibles ressources.
Près
de 100 personnes ont participé à cette rencontre : des représentants de diverses religions,
des responsables de l’ONUSIDA, des membres de gouvernements, des personnalités issues
du monde médical et scientifique mais aussi des ambassadeurs accrédités auprès du
Saint-Siège.
Mgr Robert Vitillo, le conseiller spécial sur le SIDA de Caritas
Internationalis était ce mercredi dans nos locaux pour un premier bilan de cette
rencontre
Premièrement,
on a décidé de renforcer nos relations avec le gouvernement et aussi de présenter
l’évidence de nos actions à la base. Mais il faut présenter ces choses au gouvernement
et aussi aux communautés internationales. Et l’ONU Sida était d’accord de nous accompagner
dans cette démarche. Nous avons aussi parlé de travailler, pas seulement le niveau
global – ce qui était l’objectif de cette conférence- mais aussi d’organiser quelques
programmes au niveau des pays et spécialement les pays qui sont plus affectés par
le sida, de convoquer des réunions avec les représentants des gouvernements et des
Églises pour chercher les moyens de collaborer au niveau du pays et au niveau de la
communauté locale. Il y a eu aussi des représentants du gouvernement lors de la conférence
et on pouvait partager nos expériences les uns les autres. Est-ce qu’ils ont
été réceptifs à vos demandes ? Je crois que c’était une chance ouverte de reconnaître
les défis de la part du gouvernement et aussi de la part des organisations confessionnelles.
Et maintenant, il faut montrer que le dialogue reste ouvert. Quels sont ces
besoins et ces défis ? C’est le besoin d’argent parce que les organisations
internationales, y compris l’ONU Sida encouragent les organisations confessionnelles
à en faire plus avec le moins possible et ça, ce n’est pas possible ! Et éventuellement,
l’ONU Sida était d’accord de nous accompagner pour montrer les besoins aux bailleurs
de fonds. Quelles sont les zones où les ressources sont limitées ? Le
gouvernement dépense beaucoup d’argent pour les programmes militaires. Pour les programmes
de santé et de traitement, il y a très peu d’argent. C’est aussi beaucoup plus difficile
d’accéder aux fonds de la part des organisations confessionnelles parce que tout le
processus est sous le contrôle du gouvernement et donc, c’est autre chose. Il faut
ouvrir le processus pour avoir plus d’accès de la part des organisations confessionnelles
qui couvrent beaucoup de service de santé et un grand pourcentage dans plusieurs pays
du monde Concrètement, comment les organisations confessionnelles peuvent agir
sur le terrain pour permettre de toucher plus de personnes ? Il y a un accès
pour les personnes, ça, ce n’est pas un problème. Beaucoup de personnes qui sont atteintes
du sida préfèrent venir auprès des organisations confessionnelles parce qu’il y a
beaucoup de confidentialité. Il y a un traitement, on ne donne pas seulement des médicaments
mais on traite toute la personne avec sa dignité propre. Donc, il y a cette préférence
de s’adresser aux programmes confessionnels. Les programmes confessionnels arrivent
jusque dans les zones rurales avec les populations marginalisés. Beaucoup de gouvernement
concentrent leurs programmes dans les grandes villes.