2014-02-26 08:41:16

Benoît XVI à la presse : sa renonciation était un choix « libre »


(RV) François l’avait invité samedi à assister au Consistoire. C’était la première apparition publique de Benoît XVI, près d’un an après le début de sa retraite. Le 28 février dernier, commençait la vacance du siège apostolique. Un an après ou presque, le Pape émérite sort du silence. Il répond dans une lettre aux questions d’un vaticaniste. Marie Duhamel : RealAudioMP3

Benoît XVI fut-il victime de pressions, pire d’un complot ? C’était inévitable, avec l’anniversaire de sa renonciation, d’anciennes rumeurs ont refait surface dans la presse. Et c’est pour y couper court que le Pape émérite a choisi, peut-être, d’écrire cette lettre brève et précise. «Ces spéculations concernant l’invalidité de ma renonciation sont absurdes», écrit Benoît XVI. «Il n’y a pas le moindre doute sur la validité de ma renonciation», puisque poursuit-il, «la seule condition de validité est la pleine liberté de décision». Or, celle-ci était prise depuis longtemps ponctualise le vaticaniste de La Stampa. Il rappelle que Benoît XVI évoquait déjà en 2010, dans un livre d’entretien, l’option d’une démission papale, trois ans avant son geste inédit. Et s’il a attendu, poursuit Andrea Tornielli, c’est parce qu’on ne «lâche pas la barque en pleine tempête». Il attendait la fin du Vatileaks.

L'habit blanc, un choix pratique

Aujourd’hui que fait Benoît XVI ? Il «soutient par la prière» le pontificat de François, «son seul et unique devoir». Dans la lettre publiée ce mercredi, il confirme ces mots qu’il adressait, il y a peu, au théologien suisse Hans Küng. Quant au choix de l’habit blanc, «c’était simplement une chose pratique», écrit le Pape émérite. «Au moment de la renonciation, il n’y avait pas d’autres vêtements à disposition». Il précise qu’il le porte «d’une façon bien distincte
» de François et que «là aussi les spéculations sont sans fondements».

Photo : chaleureuse accolade entre le Pape François et le pape émérite Benoît XVI, lors du consistoire ordinaire public, samedi 22 février, en la basilique Saint-Pierre.












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