Appel du Pape pour un retour au calme au Venezuela
(RV) Lors de l’audience générale ce mercredi, Place Saint-Pierre, le Pape François
a lancé un appel pour le Venezuela. « Je suis avec grande appréhension ce qui se déroule
ces jours-ci au Venezuela », a déclaré le Pape. « Je souhaite vivement que cessent
au plus vite les violences et les hostilités, et que tout le Peuple vénézuélien, à
partir des responsables politiques et institutionnels, travaille à favoriser la réconciliation
nationale, par le pardon réciproque et un dialogue sincère, respectueux de la vérité
et de la justice, capable d’affronter des thèmes concrets pour le bien commun. » Le
Pape François a tenu à « assurer sa constante et fervente prière, en particulier pour
tous ceux qui ont perdu la vie dans les affrontements et pour leurs familles ». Il
invitait tous les croyants à supplier Dieu, par l’intercession de Notre-Dame de Coromoto,
afin que le Pays retrouve au plus vite la paix et la concorde ».
Le Père
Paul Priou est un prêtre français originaire de Nantes. Il vit depuis 45 ans au Venezuela.
Aujourd’hui il habite à Maracay, à une centaine de kilomètres de Caracas, la capitale.
Tous les matins il va dans un quartier très populaire de Maracay à la rencontre des
habitants. Ici les gens suivent les manifestions à la télévision et à la radio. Ces
manifestations comme il l’explique se déroulent surtout dans les grandes villes et
mobilisent les classes moyennes. Et elles sont, selon lui, un moyen pour une partie
de l’opposition d’essayer de prendre illégalement le pouvoir. Il est interrogé par
Audrey Radondy :
Essoufflement
du mouvement de prostestation
Confronté à trois semaines de protestation
contre sa gestion et de manifestations émaillées de violences, le président Nicolas
Maduro doit lancer ce mercredi un dialogue national auquel la principale figure de
l'opposition ne participera pas. Les modalités de cette conférence «pour la paix
», à laquelle « tous les courants sociaux, politiques, corporatistes, religieux »
ont été invités, n'ont toutefois pas été détaillées par l'héritier politique de Hugo
Chavez, élu il y a 11 mois. Henrique Capriles, battu d'un cheveu par M. Maduro lors
de l'élection présidentielle d'avril, a déjà annoncé qu'il n'y participerait pas,
se disant lassé des « mensonges » du président et de la répression policière contre
la jeunesse. En décembre, M. Maduro avait déjà appelé les maires et gouverneurs d'opposition
à un dialogue sur le thème de l'insécurité, auquel il n'a jamais donné suite. Mais
le président affirme être convaincu que « de grands accords vont être conclus » lors
de cette conférence. Cette conférence intervient au lendemain d'une nouvelle marche
convoquée par des étudiants vénézuéliens et qui a faiblement mobilisé, illustrant
un certain essoufflement du mouvement après trois semaines de protestations contre
la gestion du président Maduro. (RV avec Afp)