2014-02-22 16:31:19

Violences indicibles commises au Katanga


L’alerte a été lancée cette semaine dans une lettre pastorale par les évêques catholiques de cette province située dans le sud de la République démocratique du Congo. Plusieurs dizaines de milliers de km2 sont livrés à la violence de groupes armés, en particulier de miliciens maï-maï qui réclament une meilleure répartition des richesses et des rebelles Bakata-Katanga, qui revendiquent l’indépendance du Katanga.

Au nom de cette cause, de nombreux jeunes, dont des mineurs, sont enrôlés de force, drogués et soumis à des pratiques magico-religieuses pour les pousser à voler, piller, violer, torturer et incendier sans aucun état d’âme. Selon l’épiscopat, une main noire manipule et transforme les jeunes du Katanga en tueurs impitoyables et facilite l’approvisionnement en armes et minutions aux miliciens dans cette province. Les richesses naturelles du Katanga seraient à l’origine de cette tragédie, qui provoque également des dégâts environnementaux très graves.

L'impunité du seigneur de guerre Gédéon

Depuis l’évasion en septembre 2011 d’une prison de Lubumbashi du seigneur de guerre Gédéon, plusieurs zones de la province du Katanga sont rentrées dans un cycle d’insécurité et de violence qui sème la mort parmi les citoyens innocents et contraint des milliers d’autres à fuir. Les déplacés sont privés d’assistance humanitaire; le taux de mortalité est élevé.

Les évêques s’insurgent contre la faiblesse et l’attentisme de l’Etat central, la mauvaise répartition des richesses, la frustration et l’impunité qui entretiennent ce déchainement de violence. Devant la presse, le porte-parole de l’Assemblée épiscopale a demandé aux autorités de neutraliser les miliciens et d’apporter de manière efficace de l’aide aux sinistrés. Mercredi, les Nations unies ont annoncé l'envoi immédiat d'une centaine de Casques bleus dans la province.

Photo: une mine à ciel ouvert dans le Katanga







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