Elle voulait devenir missionnaire en Afrique mais quand elle frappa à la porte des
Comboniens il y avait 42 personnes avant elle qui attendaient d’entrer dans la congrégation.
Il fallait au moins un an pour devenir religieuse, une autre époque, mais Alma Bellotti
n’a pas renoncé et décida « d’embrasser la croix rouge », celle des Camilliens.
Pour sœur Candida, c’est son nom depuis qu’elle a pris l’habit religieux, plus de
80 années se sont passées depuis ce jour-là, « le plus beau de ma vie », et
aujourd’hui, en soufflant 107 bougies, elle est la religieuse la plus âgée au monde.
Durant
sa longue vie, elle a connu neuf Papes et ce jeudi matin à Sainte Marthe elle a pu
embrasser le Pape François. Mais la religieuse, très lucide, et non sans ironie, et
même plutôt en bonne santé, déclarait à sa sortie du Vatican : « On ne peut pas
dire que j’ai connu le Pape François. Je l’ai vu. Il y avait du monde, et pas le temps
de parler, ce n’était tout simplement pas possible ». Mais le Pape a quand même
pu lui demander quel était son âge et l’a complimentée pour sa santé. Et à ceux qui
lui demandent quel Pape elle a davantage apprécié durant toutes ces années, elle réplique
: « Le Pape c’est le Pape, on ne discute pas, c’est le Vicaire du Christ et il
faut le suivre sans hésiter ».
Vivre joyeusement et rendre heureux les
autres
En coupant le gâteau d’anniversaire lors de la fête qui lui a été
préparée dans la maison généralice des Camilliens, dans le centre de Rome, elle raconte
sa vie. Mais quel est donc son secret ? Elle pointe le doigt vers le ciel : « C’est
Lui qui fait tout, moi je me contente de le remercier ». « Mais vivre joyeusement
et rendre heureux ceux qui vous entourent » fait partie de la recette. Et puis
aussi une certaine hygiène de vie, et la prière. Tous les jours elle se lève à l’aube,
elle se prépare, remet de l’ordre dans sa chambre, et à 5 heures du matin, elle est
à l’église, avant toutes les autres sœurs pour la prière. « Je ne fais rien d’autre
», avoue-t-elle comme pour s’excuser de ne plus pouvoir mener le travail d’assistance,
propre au charisme des Servantes des malades de Saint Camille, un saint dont on célèbre
cette année le 4ème centenaire de la mort. (RV avec Ansa)