2014-02-20 12:41:26

Le Pape à l’Académie pour la Vie : « La santé ne détermine pas la valeur d’une personne »


(RV) « La santé ne détermine pas la valeur de la personne ». Le Pape François a adressé un message aux participants de l’Assemblée plénière de l’Académie pontificale pour la Vie qui a ouvert ses travaux au Vatican mercredi. Pendant quatre jours, ses membres planchent sur le thème de « Vieillissement et handicap ». Un thème « de grande actualité » et qui « tient à cœur de l’Eglise », comme l’a rappelé le Pape, très attentif aux personnes âgées.

« Dans nos sociétés on fait face à la tyrannie de la logique économique qui exclut et, parfois, tue, et dont tant de personnes sont victimes aujourd’hui, en commençant par nos anciens. » Le constat du Pape est sans appel. C’est la « culture du déchet » maintes fois dénoncée depuis le début de son pontificat. Preuve en est, « la situation socio-démographique du vieillissement qui nous révèle clairement cette exclusion de la personne âgée, spécialement si elle est malade, handicapée, ou pour toute autre raison, vulnérable. » Les relations entre les hommes sont faites de dépendance réciproque. C’est pourquoi, il est nécessaire de répondre au besoin de chacun.
Loin de se contenter de dénoncer l’exclusion dont sont souvent victimes les personnes âgées, le Pape recherche les causes de leur discrimination et considère qu’il s’agit là d’une « question anthropologique : combien vaut un homme et sur quoi se base cette valeur ». A ce titre, « la santé est certainement une valeur importante mais ne détermine pas la valeur de la personne. » « La plus grave des privations que les personnes âgées subissent, ce n’est pas l’affaiblissement de l’organisme et le handicap qui peut en résulter, mais l’abandon, l’exclusion, la privation d’amour ».
La famille est présentée par le Pape comme un rempart contre cette menace, car « la famille apprend à ne pas tomber dans l’individualisme et permet d’équilibrer le moi et le nous ». « Une société est vraiment accueillante envers la vie quand elle reconnait que cette dernière est précieuse même dans la vieillesse, dans le handicap, dans la maladie grave et même quand elle s’éteint. Une société est accueillante quand elle apprend à voir dans la personne malade et souffrante un don pour l’entière communauté, une présence qui incite à la solidarité et à la responsabilité. »







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