Procès des Femen : « le respect des religions n'est pas une option »
(RV) Entretien - Il y a un an, le 12 février 2013, neuf membres des Femen,
un groupe de féministes connues pour leurs actions coup de poing seins nus, s’introduisaient
dans Notre-Dame de Paris pour célébrer la renonciation du Pape Benoit XVI. Devant
des milliers de visiteurs, les jeunes femmes, un morceau de bois en main, frappaient
sur les trois nouvelles cloches de la cathédrale, tout juste livrées pour le 850ème
anniversaire de Notre-Dame. Résultat : plus de 7 000 euros de dégâts.
Le procès
des jeunes femmes activistes s’ouvre mercredi, pour « dégradation dans un lieu
de culte en réunion ». Ce procès aurait dû avoir lieu l’année dernière, mais il
a été repoussé car le Parquet a demandé une enquête sur les violences ce jour-là entre
les militantes et les agents de sécurité de la cathédrale.
L’abbé Pierre-Hervé
Grosjean, co-auteur du site Padreblog revient sur les attentes que suscite ce
procès. Il est interrogé par Audrey Radondy :
L'abbé Pierre-Hervé
Grosjean, salue le fait que François Hollande, le président français, ait explicitement
condamné les actes anti-chrétiens des Femen, lors de sa dernière conférence de presse.
Maintenant il est temps de passer aux actes. « Pour montrer que dans une République
apaisée, le respect des religions n’est pas une option. Le respect des croyances,
des lieux de culte, s’impose à tous, quelle que soit la religion », insiste t-il.
Ainsi, que ce soit des responsables religieux, en passant par des croyants
et des non-croyants, beaucoup selon lui, attendent que « ce respect se traduisent
dans les actes, dans les décisions de justice, pour que cela soit un message compris
de tous ».
A la veille de ce procès, il souligne une première victoire,
le fait que « plus personne, aujourd’hui, ne se trompe sur ce que sont les Femen
». Pour l’abbé Grosjean, elles ne forment pas un groupe féministe. Bien au contraire.
« Elles insultent la cause des femmes, parce qu’elles sont violentes, parce qu’elles
sont haineuses, parce que c’est un groupe aux méthodes sectaires, aux méthodes violentes,
qui ne fait que diffuser la haine de toutes les religions ».
Derrière
ce procès, se joue le respect de toutes les religions, mais pas seulement : « je
crois que la France, qui veut être le championne de laïcité, a ici l’occasion de rappeler
à tous, que la laïcité, c’est le respect des religions, c’est le respect de tous »,
précise l'abbé Pierre-Hervé Grosjean.
Photo : des Femen manifestant
fin janvier devant le siège de l'UE à Bruxelles contre la venue de Vladimir Poutine