(RV) Entretien - Les manifestations étudiantes s'enchainent depuis deux semaines
à Caracas et dans l'ensemble du Venezuela. Ces mouvements protestataires, qui ont
déjà fait trois morts, sont appuyés par les partis et dirigeants de l'opposition
qui pointent l’insécurité, -le Venezuela est le pays le plus dangereux d'Amérique
du Sud-, et la situation économique du pays. Mais en face d’eux, les autorités dénoncent
une tentative de coup d’Etat et accusent les Etats-Unis de soutenir l’opposition.
Mardi, l'opposition vénézuélienne a défié le gouvernement du président Nicolas
Maduro en convoquant une manifestation sans autorisation à l'appel de l'opposant Leopoldo
Lopez, 42 ans, devenu au fil des jours l'une des figures du mouvement de contestation
et visé par un mandat d'arrêt. Ce dernier, aprés avoir dénoncé lors de la marche de
mardi une justice "injuste" et corrompue", s'est finalement rendu à la police.
Selon
Thomas Posado, chercheur au Groupe d’études interdisciplinaires sur le Venezuela,
et interrogé par Antonino Galofaro, ces manifestations réveillent de vieilles peurs
au sein du gouvernement :
Photo
: une opposante face à un barrage policier durant un défilé contre le président Nicolas
Maduros à Caracas le 17 février 2014