2014-02-17 15:27:09

Santé : 1 enfant sur 440 est atteint d'un cancer ou d’une leucémie avant l'âge de 15 ans


Nous revenons sur la journée mondiale contre le cancer chez l’enfant qui s’est célébrée le 15 février dernier.
Le cancer chez l’enfant, concerne en effet tous les enfants du monde et les chiffres sont alarmants : 1 enfant sur 440 est atteint d'un cancer ou d’une leucémie avant l'âge de 15 ans. C’est la deuxième cause de mortalité pour cette partie de la population après les accidents domestiques.
Le cancer d’un enfant bouleverse tout le système familial, notamment au niveau émotionnel : ainsi, il n’est pas facile d’exprimer son ressenti, ni d’évoquer une maladie potentiellement mortelle.

Informer sensibiliser et recueillir des dons pour aider à la recherche scientifique

Le but de cette Journée Internationale était d’informer, sensibiliser et recueillir des dons pour aider la recherche scientifique. Pour l’heure, le travail des médecins, chercheurs et associations a permis, de faire passer le taux de guérison de 30% à 80%, entre 1970 et 2010. Des progrès thérapeutiques non-négligeables qui raniment l’espoir des familles.
Selon le Professeur Claude Moreira, chef de l’unité pédiatrique de l’hôpital le Dantec au Sénégal, le cancer de l’enfant va doubler d'ici 2025. D’après les rapports, 250 000 enfants sont atteints et 90000 décès ont été enregistrés, dont les deux tiers dans les pays en voie de développement.

700 nouveaux cas recensés chaque année au Sénégal

Toujours d’après le Professeur Moreira, en dépit des statistiques fiables pour cerner le mal dans les pays en voie de développement environ des milliers de nouveaux cas sont répertoriés dans le continent noir par an. Alors qu'au Sénégal, 700 nouveaux cas sont recensés dans la seule unité de prise en charge.
Le Professeur Moreira a également fait état de l’évolution rapide du cancer des enfants en quelques semaines alors que ces types de cancer sont guérissables à 80 % si la prise en charge est faite précocement. Le lymphome ou cancer des ganglions, les leucémies ou cancer de sein, les tumeurs cérébrales sont les plus répandus en Afrique.
Les causes sont surtout liées à la pauvreté, à la culture sanitaire faible et au manque de médecin et d’infrastructures.

Toujours dans le cadre de la célébration de la journée mondiale contre le cancer chez l’enfant, l’association Action contre le cancer infantile au Burkina Faso a organisé, le 7 février dernier à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse sur le thème « Cancers infantiles curables : problématique d’une prise en charge efficiente ».
A cette occasion, la présidente de l’association, Sylvie Paley, a rappelé que sa structure s’occupe de toutes les formes de cancers pouvant affecter les enfants de moins de 18 ans. L’objectif étant d’organiser et d’harmoniser la prise en charge du cancer au Burkina-Faso, à travers la mise en place d’un programme de lutte contre la maladie.

Le tabagisme, l’alcoolisme, favorisent le cancer

Pour le docteur Abdoulaye Elola, chirurgien en oto-rhino-laryngologie au Centre hospitalier universitaire Souro Sanou a défini le cancer comme étant une prolifération anarchique des cellules de l’organisme, en son sein, sans tenir compte de ses « lois » l’homéostasie. Et de préciser que le tabagisme, l’alcoolisme, l’exposition au soleil chez les personnes dépourvues de mélanine, le stress et des facteurs génétiques sont, entre autres, à l’origine de cette prolifération. La pathologie, poursuit le Docteur Elola, se manifeste sous différentes formes cliniques, à savoir, les tumeurs et les ulcérations c’est-à-dire des plaies. A cela s’ajoutent des cancers qui n’ont pas de manifestation clinique en tant que telle, notamment le cancer de sang.
Toujours pour le docteur Elola, l’anatomie pathologique, soit l’étude morphologique des anomalies macroscopiques et microscopiques des tissus biologiques et des cellules pathologiques prélevés sur un être vivant ou décédé, constitue l’unique examen qui permet le dépistage de la maladie, mais ajoute-t-il, la prise en charge du cancer obéit à des règles, notamment la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie.

Le Burkina-Faso ne profite pas des acquis en matière de lutte contre le cancer

Le docteur Aimée Kissou, pédiatre au Centre hospitalier universitaire Souro Sanou, pour sa part a précisé que « chez les enfants, on a la chance d’avoir un certain nombre de cancers qui sont curables ». Le docteur Kissou indique aussi que dans certains pays, ils sont appelés « les cancers guérissables ». Aussi déplore-t-elle, le fait que le Burkina Faso ne profite pas de ces acquis, car, poursuit-elle, les médicaments coûtent chers et certains ne sont pas disponibles en plus du fait que les patients arrivent dans les hôpitaux lorsque la maladie est déjà à un stade très avancé.
Président de la Société internationale d’oncologie pédiatrique, le professeur Giorgio Perilongo, affirme quant à lui, que le plus grand défi pour les enfants pauvres en ressources est celui de l’accès aux médicaments essentiels et à un traitement en temps opportun. La plupart des parents de ces pays apportent à leurs enfants pour consultation souvent à un stade très avancé et à ce moment, il y a peu d'options de traitement disponibles.

Au Ghana, l'accès aux centres de traitement est très limitée

Pour le Dr Lorna Renner, un oncologue pédiatrique basé à Accra, au Ghana, l'accès aux centres de traitement limitée, le manque de sensibilisation, les coûts des médicaments et l'espace disponible de la paroisse pour les enfants sont parmi les défis les plus urgents rencontrés par les enfants atteints de cancer dans son pays. «Je vois ces enfants dans les quartiers et je vois la douleur dans le visage de leurs parents. Mes collègues médecins au Ghana font de leur mieux absolue pour essayer d'aider ces enfants , mais le plus souvent , beaucoup d'entre eux sont déjà très malade ou même à un stade palliatif au moment où ils reçoivent un diagnostic.

L'accès aux traitements dans de nombreux pays en développement est souvent difficile pour les familles avec des moyens financiers limités que les installations médicales sont le plus souvent situés dans les capitales , loin des zones rurales . Il est impératif que les systèmes de santé de ces pays à relever ces défis en développant l'infrastructure de santé nécessaires qui comprendrait des installations satellites dans d'autres zones où la maintenance de routine et les médicaments peuvent être offerts patients près de chez eux.

Le gouvernement sud africain doit aider les établissements sanitaires les plus reculés

Quant à Kenneth Dollman, président de la branche sud-africaine de la Confédération internationale des organisations de parents d’enfants atteints de cancer, après la phase initiale de traitement intensif, les patients et leurs familles doivent parcourir de longues distances pour le traitement de routine ou d'entretien, traitement selon lui, qui prend souvent que quelques d'heures et qui ajoute à la charge de coût et de temps de Voyage et de la possibilité d'interruption. Grâce à l'appui des ministères de la santé du gouvernement de tels services peuvent et doivent être offerts dans des centres loin des principaux établissements de santé.








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